La ministre de la Santé de l’Ontario savait que le projet de loi 124 portait atteinte aux soins de santé

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Unifor delegation in front of the legistlative building wearing red Unifor shirts waving our flags
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TORONTO—Selon des documents d’information ministériels récemment obtenus, la ministre de la Santé de l’Ontario avait été informée des conséquences néfastes du projet de loi 124 sur le système de soins de santé de l’Ontario.

« Le gouvernement de l’Ontario ne peut nier le rôle que son projet de loi controversé et inconstitutionnel a joué dans l’aggravation de la situation dans un système de soins de santé public déjà fragile, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Les travailleuses et travailleurs de la santé de l’Ontario méritent un gouvernement qui offre des solutions à la pénurie de personnel dans le système et qui reconnaît des droits de négociation collective libres et équitables pour tous. La population de l’Ontario mérite quant à elle un système de soins de santé public et universel qui soit là quand elle en a besoin. »

Les agences de presse ont obtenu les documents d’information du ministre par le biais de demandes d’accès à l’information. Préparés dans le cadre d’un cahier de transition pour la ministre de la Santé de l’Ontario, Sylvia Jones, ces documents donnent des renseignements précis tant sur l’état des soins de santé et de longue durée dans la province que sur les effets négatifs du projet de loi 124.

Les documents de transition exposent clairement les nombreux problèmes auxquels le système est confronté, notamment l’épuisement professionnel, la disparité des salaires, ainsi que la rétention et les graves pénuries de personnel. Les faits décrits dans les notes d’information contredisent les déclarations faites par le passé par le ministre Jones où il niait l’existence d’un manque de personnel.  

« Le gouvernement de l’Ontario ne peut justifier de faire appel de la décision du tribunal qui a rejeté cette législation pour atteinte aux droits des travailleuses et travailleurs du secteur public en vertu de la Charte, a expliqué Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor. Les Ontariennes et les Ontariens savent maintenant que la ministre est au courant des faits concernant la crise des soins de santé. Le gouvernement est désormais incapable de le nier. Une seule question demeure : que fera la ministre pour y remédier? »

Un sondage effectué récemment a révélé qu'une écrasante majorité de la population ontarienne croit que le gouvernement fait un piètre travail dans la gestion du système de soins de santé de la province, en plus de se montrer critique à son égard sur d’autres enjeux.

« La relation entre la ministre et le personnel de santé est un champ de ruines. La première étape pour rétablir cette relation serait que le gouvernement renonce à faire appel de la décision rendue dans le cadre du projet de loi 124 », a ajouté Mme Payne.

Le 28 août 2020, Unifor, ainsi que plus de quarante autres syndicats et associations (dont la FTO, la FEESO, la FEEO, l’OECTA, l’AIIO, le SEFPO, la Société et le Syndicat des travailleurs et travailleuses du secteur énergétique) ont déposé un avis de demande auprès de la Cour supérieure de justice de l’Ontario. Des audiences ont eu lieu du 12 au 21 septembre 2022 et, le 29 novembre 2022, la cour a statué que le projet de loi 124 portait indûment atteinte aux droits des travailleuses et travailleurs.

Unifor représente environ 18 155 employées et employés travaillant dans les secteurs des soins de santé, de l’éducation et des services sociaux partout en Ontario qui sont affectés par le projet de loi 124.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Sarah McCue, représentante nationale des communications d’Unifor, au 416 458-3307 (tél. mobile) ou à @email.