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Le 25 novembre marque le début de 16 jours de militantisme contre la violence fondée sur le genre, qui se termineront le 6 décembre, la Journée internationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. En tant que syndicat, nous nous sommes engagés à mettre fin à cette violence sexiste depuis le massacre qui a coûté la vie à 14 femmes à l’École Polytechnique de Montréal simplement parce qu’elles étaient des femmes.
Cette journée revêt une signification profonde pour nous puisque tous les travailleurs et travailleuses peuvent s’engager dans la lutte contre toutes les formes de violence fondée sur le genre, tant dans leur milieu de travail qu’en dehors.
Pour ces 16 jours de militantisme, Unifor met en lumière le pouvoir et la résilience des consœurs du syndicat qui s’unissent à nos alliés dans la lutte contre la violence. Dans l’ensemble des milieux de travail d’Unifor, le syndicat a négocié l’intégration d’un total de 628 intervenantes auprès des femmes pour aider nos membres à fuir des relations abusives. Seulement l’année dernière, les membres d’Unifor ont obtenu par la négociation l’instauration de 113 de ces postes d’intervenantes. Il est clair que ce rôle est plus que jamais nécessaire et qu’il constitue une priorité stratégique pour les comités de négociation de toutes les sections locales d’Unifor.
Au croisement d’une ou de plusieurs identités, notamment les femmes, les personnes autochtones, racialisées, ayant une incapacité et issues de la communauté 2SLGBTQIA+, les jeunes et les nouveaux arrivants, nous savons que les taux de violence fondée sur le genre sont disproportionnellement plus élevés. Comme le dévoile l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées de 2019, les femmes autochtones sont 12 fois plus susceptibles d’être assassinées ou de disparaître que les autres femmes au Canada, et selon Statistique Canada, les femmes autochtones sont beaucoup plus susceptibles d’être victimes de violence physique que les femmes non autochtones. Unifor milite activement en faveur de la mise en œuvre des 231 appels à la justice afin de mettre fin à la violence à l’encontre des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones.
La violence sexiste, y compris celle entre partenaires intimes, détruit d’innombrables vies chaque année. Il est plus que temps que nous l’appelions pour ce qu’elle est vraiment : une épidémie.
Unifor a fait pression sur les gouvernements pour qu’une loi soit adoptée en ce sens, et poursuivra ses efforts au cours de l’année à venir. La présidente nationale d’Unifor, Lana Payne, demande à l’ensemble des premières et des premiers ministres des provinces qui n’ont pas encore reconnu la violence entre partenaires intimes comme une épidémie de franchir cet important pas.
Unifor a récemment contribué à l’adoption, en Nouvelle-Écosse, d’une loi révolutionnaire afin de faire reconnaître la violence entre partenaires intimes comme une épidémie. Le NPD l’a présentée, le premier ministre conservateur l’a d’abord rejetée, puis l’a finalement adoptée le jour même après s’être entretenu avec la directrice de la région de l’Atlantique d’Unifor, Jennifer Murray, et les femmes d’Unifor à l’Assemblée législative.
À Terre-Neuve-et-Labrador, elle s’est jointe aux membres du Comité de la condition féminine et du comité exécutif du Conseil régional de l’Atlantique pour rencontrer le gouvernement et souligner l’importance de déclarer la violence entre partenaires intimes une épidémie dans la province. Unifor a fait savoir au premier ministre Andrew Furey que nous attendions des mesures concrètes.
Bien que l’Ontario ait ouvert la voie en déposant le projet de loi 173 d’initiative parlementaire, la Loi sur l’épidémie de violence entre partenaires intimes, le projet de loi a été bloqué après la deuxième lecture. En avril 2024, la directrice du Conseil régional de l’Ontario d’Unifor, Samia Hashi, s’est jointe à la directrice du Service de la condition féminine du syndicat, aux membres du Comité de la condition féminine du Conseil régional de l’Ontario, ainsi qu’aux représentantes et représentants à Queen’s Park pour la deuxième lecture. Plus de 200 personnes survivantes, membres des familles des victimes, fournisseurs de services et intervenantes et intervenants du milieu ont rempli les tribunes pour envoyer un message clair : les travailleuses et travailleurs souhaitent que cette loi soit adoptée. Plus de 130 femmes d’Unifor se sont réunies à Windsor le 25 novembre dernier pour planifier les prochaines étapes de cette campagne. Joignez-vous à l’appel à l’action en envoyant un message au premier ministre Doug Ford aujourd’hui : il est temps d’adopter le projet de loi 173.
En Colombie-Britannique, Unifor s’est joint à une coalition d’intervenantes et intervenants, de spécialistes et de fournisseurs de services concernés qui soutiennent les personnes survivantes de la violence fondée sur le genre. Le directeur de la région de l’Ouest d’Unifor, Gavin McGarrigle, soutient les efforts de la présidente du Conseil régional de la Colombie-Britannique, des membres du Comité de la condition féminine et des personnes-ressources qui ont signé une lettre rédigée par une coalition à l’intention du premier ministre David Eby lui demandant de déclarer la violence fondée sur le genre une épidémie dans la province.
Dans la région des Prairies, le président du Conseil régional des Prairies, les membres du Comité de la condition féminine et les personnes-ressources élaborent des stratégies sur la meilleure façon pour Unifor de faire pression sur le gouvernement pour obtenir la même reconnaissance au Manitoba, en Alberta et en Saskatchewan. Chaque région a été profondément touchée et cherche à faire adopter une loi déclarant la violence entre partenaires intimes une épidémie dans leur province.
Pour mettre fin à la violence sexiste, il faut agir sans relâche. Unifor encourage tous les membres à continuer de manifester, de prendre la parole dans leurs communautés, de sensibiliser les autres et de soutenir fermement chaque personne survivante. Les syndicats démontrent le pouvoir de l’action collective et, ensemble, les travailleuses et travailleurs continueront de faire pression pour obtenir les changements nécessaires pour mettre fin à cette épidémie.
En vue de la Journée internationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes le 6 décembre, les membres peuvent télécharger et imprimer des affiches qu’ils pourront notamment apposer sur les tableaux d’affichage ainsi que dans les cafétérias et les bureaux du syndicat.
Téléchargez des copies numériques de l’affiche et des graphiques pour les médias sociaux.
Si vous souhaitez négocier l’intégration d’une intervenante auprès des femmes dans votre convention collective, communiquez avec le Service de la condition féminine à l’adresse @email pour obtenir de l’aide.
Pourquoi demandons-nous que la violence entre partenaires intimes soit déclarée une épidémie et pourquoi est-ce important? Ces déclarations sont essentielles afin d’allouer les ressources nécessaires, d’établir des mesures de protection et de privilégier la sécurité. Ce travail ne fait que commencer et Unifor est un partenaire résolument engagé qui s’est toujours opposé à la violence sous toutes ses formes.
Le financement demeure extrêmement faible et inadéquat pour soutenir les personnes qui cherchent à fuir des situations de violence. En décembre, Unifor versera 175 000 $ à 74 refuges à la grandeur du pays afin de combler les lacunes. Ce financement s’ajoute aux efforts de nos sections locales et de nos comités régionaux de la condition féminine, qui continuent de recueillir des fonds pour soutenir les fournisseurs de services de première ligne. Les refuges ont un besoin urgent de financement, et le syndicat continuera de plaider en faveur d’un engagement entier du gouvernement, tout en apportant son soutien là où il fait cruellement défaut.
Unifor continuera de se battre pour les femmes, de défendre leurs intérêts et de demander des comptes aux gouvernements. Chaque femme mérite de vivre et de travailler en toute sécurité, et nous sommes déterminés, en tant que syndicat, à faire bouger les choses.