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THUNDER BAY, ONT.—Unifor exhorte les trois ordres de gouvernement à s’engager officiellement et publiquement à garantir les emplois des membres de la section locale 1075 d’Unifor à l’usine Alstom de Thunder Bay dans le cadre d’une entente visant la construction des futurs wagons de métro de la Commission de transport de Toronto (TTC).
« Nous ne comprenons pas ce qui retarde la décision. Unifor attend patiemment que les trois paliers de gouvernement signent et s'engagent à préserver ces emplois importants dans le secteur manufacturier pour les travailleuses et travailleurs canadiens, mais jusqu’à présent, aucun document officiel n'a été signé », a déclaré Lana Payne, présidente du syndicat national Unifor.
« Les gouvernements fédéral et provincial ainsi que la Ville de Toronto ont engagé les fonds nécessaires et ont publiquement déclaré leur intention de confier le contrat exclusivement à Alstom de Thunder Bay. Pourtant, un appel d’offres est toujours en cours, auquel participent Alstom et trois entreprises asiatiques, et nos membres alors que nos membres risquent des mises à pied. »
Si Alstom se voit attribuer le contrat, les membres d’Unifor fabriqueront les 55 nouveaux wagons de métro destinés à remplacer ceux de la ligne Bloor-Danforth, qui auront atteint leur durée de vie utile de 30 ans l’année prochaine.
Il y a quelques mois, en novembre 2024, le gouvernement fédéral a indiqué qu’il soutenait la construction des véhicules pour le transport en commun au Canada, notamment à l’usine de Thunder Bay, en annonçant un financement fédéral de 758 millions de dollars pour soutenir ce projet.
En avril, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a exhorté Toronto à faire fabriquer ses rames de métro à l’usine Alstom de Thunder Bay et à envisager un contrat exclusif avec Alstom afin de soutenir les travailleuses et travailleurs de la province, sur fond de guerre commerciale avec Donald Trump.
À l’époque, le ministre des Transports de l’Ontario, Prabmeet Sarkaria, avait envoyé une lettre à Olivia Chow, mairesse de Toronto, demandant que le contrat soit attribué à Alstom de Thunder Bay.
En juin, Mme Chow a annoncé son soutien à l’attribution du contrat à Alstom de Thunder Bay.
En mars dernier, en réponse aux tarifs douaniers américains, Toronto avait déjà pris des mesures pour empêcher les entreprises américaines de soumissionner pour des contrats.
« Et pourtant, nous en sommes toujours là, à attendre avec les travailleuses et les travailleurs de Thunder Bay qui risquent d’être licenciés. S’il y a un moment où il faut utiliser les fonds publics canadiens pour soutenir les Canadiennes et les Canadiens et, dans ce cas-ci, les transports en commun construits au Canada, c’est bien maintenant », a fait valoir Mme Payne.
« Il faut que nos politiques d’approvisionnement reflètent les intentions que nos dirigeantes et dirigeants politiques ont clairement exprimées. »
Au mois de janvier, l’Ontario s’est engagée à dépenser près de 500 millions de dollars afin de remettre à neuf 181 voitures ferroviaires à deux niveaux du réseau GO Transit, de quoi soutenir des centaines d’emplois à l’usine Alstom de Thunder Bay.
« Avec la guerre commerciale qui fait rage, le « fabriqué au Canada » n’a jamais été aussi important », a lancé Justin Roberts, président de la section locale 1075 d’Unifor.
« Nos membres sont hautement qualifiés et prêts à construire ce réseau de transport en commun. C’est une évidence compte tenu de la situation actuelle. Fabriquons ces rames de métro ici, chez nous. »
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour organiser des entrevues par Zoom, Skype ou Facetime, veuillez communiquer avec Jenny Yuen, représentante des communications d’Unifor, à @email ou au 416 938-6157 (tél. mobile).