Concessionnaires et services de véhicules profil sectoriel

Faits et chiffres du secteur

PIB total

     Part du PIB du Canada

16,3 G$

0,83 %

Exportations

–––

Importations

–––

Solde des échanges extérieurs

     Changement quinquennal

–––

–––

Emploi total (2021)

Changement depuis 2011

312 700

+11,6 %

Croissance du salaire réel (2011-2019)

+6,9 %

Productivité du travail (2019)

34,60 $/h

Moyenne des heures travaillées par semaine (2019)

36,2

Émissions de gaz à effet de serre (2019)

     Changement depuis 2009

     Part de l’ensemble du secteur canadien

–––

–––

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Taux de couverture syndicale

7 %

Membres d’Unifor dans le secteur

5 300

Part du nombre total de membres d’Unifor

2 %

Nombre d’unités de négociation d’Unifor

159

Taille moyenne des unités de négociation

33

Source : Statistique Canada; Service de recherche d’Unifor.

Les données se rapportent à 2021, sauf indication contraire.

Situation actuelle

Le secteur canadien de concessionnaires et services de véhicules comprend les entreprises qui vendent des véhicules neufs et usagés et des pièces pour véhicules automobiles, en plus de fournir des services de réparation aux consommateurs. Au Canada, la part de marché du secteur est répartie entre les segments suivants : 52,1 % pour les véhicules neufs; 30,4 % pour les véhicules usagés; 12,3 % pour les pièces d’automobiles et les services de réparation; 5,2 % pour les autres segments.

La demande de véhicules est traditionnellement stimulée par des conditions économiques robustes, un climat de consommation favorable et un faible taux de chômage. Entre 2001 et 2019, la croissance de l’emploi a été constante dans le secteur. En 2019, la tendance a été inversée alors que la pandémie de COVID-19 entraînait un taux de chômage élevé, exacerbé par les confinements imposés par le gouvernement. Ce changement radical a entraîné l’emploi dans ce secteur dans une spirale descendante. Les conditions économiques difficiles de la pandémie, comme les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et l’incapacité d’obtenir des véhicules neufs, n’ont fait qu’aggraver la situation.

Après le plus fort de la pandémie, le secteur des concessionnaires et services de véhicules a rebondi et accumulé 151 milliards de dollars en revenus en 2021 (avant la pandémie, le secteur a réalisé 152,11 milliards de dollars en 2018). Les concessionnaires qui ont pu offrir des pièces et des services de réparation ont réalisé des bénéfices plus élevés.

La croissance de ce secteur devrait s’accélérer au cours des cinq prochaines années jusqu’en 2027, en raison de la reprise continue de l’économie et l’offre de nouveaux produits comme des véhicules de plus en plus économes en carburant.

Les salaires mondiaux dans le secteur s’élèvent aujourd’hui à 12 milliards de dollars, affichant une croissance annuelle de 0,9 % de 2017 à 2022. En 2020, le salaire horaire moyen des travailleuses et travailleurs de ce secteur était de 24,20 $; les travailleuses et travailleurs syndiqués gagnaient des salaires plus élevés que la moyenne dans toutes les classifications.

Employeurs d’Unifor

Nombre approx. de membres

Services automobiles de la
region de Montréal

875

Mercedes Benz de Toronto

123

BMW Toronto

80

MacDonald Buick GMC

58

Finch Hyundai

55

Gus Brown Motors

33

Kamloops Dodge

23

 

Unifor dans le secteur des concessionnaires et services de véhicules     

Les 5 300 membres d’Unifor qui travaillent dans le secteur des services aux véhicules (concessionnaires automobiles) représentent 2 % du nombre total de membres du syndicat et sont répartis dans 159 unités de négociation. La taille moyenne des unités de négociation est assez petite, la moyenne étant de 33 membres. Nos membres de ce secteur habitent dans toutes les régions du pays, mais ils sont plus nombreux au Québec et en Ontario.

Aller de l’avant : Développer le secteur des concessionnaires et services de véhicules

Principaux enjeux du développement sectoriel

  • Une campagne visant à favoriser le passage aux véhicules électriques et aux nouveaux véhicules économes en carburant est essentielle pour ce secteur, car les prix de l’énergie continuent d’augmenter.
  • Il faut prendre des mesures pour atténuer les difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement.
  • Pour assurer la prospérité du secteur des concessionnaires et services de véhicules, il faut maintenir la confiance des consommateurs et le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs malgré de fortes pressions inflationnistes.

Le nombre de véhicules enregistrés au Canada a atteint 35,7 millions en 2019, ce qui représente une hausse de 1,8 % par rapport à l’année précédente. Les ventes brutes d’essence ont atteint 38,6 milliards de litres, en baisse de 13,9 %. Les nouvelles immatriculations de véhicules à émission zéro (VEZ) ont atteint un important jalon en 2021, les VEZ constituant 5,3 % de tous les véhicules automobiles neufs enregistrés. Alors que les prix de l’essence continuent de monter en flèche, une campagne visant à favoriser le passage aux véhicules électriques et aux nouveaux véhicules économes en carburant est essentielle pour que les constructeurs automobiles puissent atteindre leurs objectifs en matière d’émission zéro.

La pandémie de COVID-19 a exacerbé les problèmes déjà présents dans la chaîne d’approvisionnement pour la construction de véhicules neufs, notamment la pénurie de puces à semi-conducteur. Les concessionnaires de véhicules ont dû se résoudre à payer plus cher les véhicules d’occasion pendant que les parcs de véhicules neufs restent vides. Pour atténuer de nouvelles perturbations du secteur des concessionnaires et services de véhicules, le gouvernement canadien doit procéder à une analyse approfondie des chaînes d’approvisionnement et des pratiques déloyales.

Le coût de la vie et le revenu disponible par habitant jouent un rôle capital dans la capacité des consommateurs à acheter un véhicule neuf ou usagé, ou à avoir recours aux services offerts par les concessionnaires. Bien que l’économie du Canada ait connu une reprise sans précédent après la pandémie, le coût de la vie est encore astronomique alors que les pressions inflationnistes augmentent. Il est important que le gouvernement s’attaque à l’inflation tout en continuant de soutenir la reprise économique et une forte création d’emplois après la pandémie et, ainsi, maintenir la confiance des consommateurs et le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs.