Unifor demande que tous les travailleurs et travailleuses des soins de santé aient accès aux EPI

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Les cas de COVID-19 étant en hausse dans tout le Canada, Unifor a demandé aux gouvernements provinciaux et aux autorités sanitaires de faire plus pour protéger les travailleuses et travailleurs de la santé.

« Les travailleuses et travailleurs de la santé continuent à prendre des risques incroyables pour eux-mêmes et leurs familles afin de protéger et de soigner leurs patients et leurs résidents, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Nous devons protéger ces travailleurs si nous espérons gérer cette pandémie et augmenter les chances de chacun de retrouver la santé. »

Unifor représente près de 30 000 travailleuses et travailleurs de la santé en Ontario et en Nouvelle-Écosse; le syndicat a exhorté ces gouvernements et les autorités sanitaires à agir rapidement pour protéger les travailleurs par des mesures telles que l'augmentation du salaire horaire et l’adoption de protocoles relatifs aux équipements de protection individuelle (EPI) afin d’en garantir un accès prévisible et fiable pour tous les travailleurs de la santé susceptibles d’être exposés à la COVID-19.

Les rapports des membres d'Unifor du réseau du Centre des sciences de la santé de London (LHSC), par exemple, se sont plaints du fait que certains membres se sont vu refuser des EPI en raison de leur classification professionnelle et d'une approche incohérente de la distribution des EPI.

Unifor a exhorté le réseau du LHSC de fournir immédiatement des EPI à tous les travailleurs et travailleuses des soins de santé, peu importe le poste qu’ils occupent.

« Nous n'allons pas aplatir la courbe en choisissant les travailleuses et travailleurs de la santé qui recevront des équipements de protection individuelle, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Nous savons que la COVID-19 se répand maintenant par transmission communautaire et il est ahurissant de voir le LHSC choisir qui il va protéger sur le lieu de travail alors qu'il a la responsabilité de fournir des EPI à chaque travailleur, quelle que soit la tâche qu'il accomplit à l'hôpital ou sa profession. »

Fin mars et début avril, Unifor a organisé des conférences téléphoniques quotidiennes avec la direction du LHSC et a réitéré la position du syndicat selon laquelle, quel que soit le titre du poste occupé à l'hôpital, les travailleuses et travailleurs qui entrent dans l'établissement en passant par le processus de dépistage doivent recevoir un masque.

« L'argument selon lequel certains travailleurs n'ont aucune chance d'être exposés à la COVID-19 est tout simplement faux, a déclaré Brian Chapman, président de la section locale 27 d'Unifor. En temps de crise, le LHSC doit mettre fin à ces jeux dangereux et faire passer les travailleuses et travailleurs en premier. »

Reconnaissant la pénurie mondiale et la demande croissante d'EPI, Unifor estime que la priorité des gouvernements et de l'administration hospitalière devrait être d'obtenir des EPI d'autres industries dont le besoin est moins urgent et non de retenir des EPI ou de refuser l'accès aux EPI aux travailleuses et travailleurs à risque, en première ligne.

En Nouvelle-Écosse, les tentatives pour faire signer un protocole lié aux EPI n'ont pas abouti.

Le NSGEU, le NSNU, le SCFP, Unifor et l’IUOE ont conjointement accepté ce protocole, qui est similaire aux protocoles qui ont été récemment adoptés par les gouvernements provinciaux et les employeurs en Alberta, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Le 30 mars, le protocole a été envoyé au Premier ministre Stephen McNeil, au ministre de la Santé et du Bien-être Randy Delorey, au médecin en chef Robert Strang, ainsi qu'au Dr Brendan Carr à la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse et à la Dr Krista Jangaard à l'IWK.

Jusqu'à présent, les représentants du gouvernement et des employeurs n'ont pas accepté de signer le document.

Dans une déclaration conjointe le 3 avril, les cinq syndicats ont déclaré:

Nos travailleuses et travailleurs de la santé de première ligne méritent le même niveau de respect, de tranquillité d'esprit et de protection que celui dont bénéficient les travailleuses et travailleurs de la santé dans d'autres régions de ce pays.

Nous comprenons que l'équipement de protection individuelle (EPI) est rare dans le monde entier, mais ce protocole établit un équilibre entre la protection de notre approvisionnement et celle de nos travailleuses et travailleurs de première ligne; en les protégeant, il garantirait qu'ils restent en bonne santé et capables de soigner les malades.

Nous faisons de notre mieux pour travailler en coopération avec les gouvernements en cette période de crise, en réaffirmant notre engagement envers le protocole de bon voisinage de 2009 et en travaillant avec nos membres pour aider à fournir des soins pendant cette période difficile. Nous avons besoin que le gouvernement fasse sa part.

« Unifor continuera à plaider pour un protocole et des protections appropriés pour les travailleuses et travailleurs de la santé, a déclaré Linda MacNeil, directrice régionale de l'Atlantique. Nous ne pouvons pas lutter contre cette pandémie si les employeurs du secteur de la santé ne font pas tout ce qu'ils peuvent pour empêcher une nouvelle exposition à la COVID-19 pour les personnes les plus à risque, en particulier celles dont le reste d'entre nous dépend pour les soins. »

Des informations sur les réponses du syndicat à la pandémie, ainsi que des ressources pour les membres sont disponibles à l'adresse suivante unifor.org/COVID19fr.