Unifor est consterné alors que le ministre de l’Éducation de l’Ontario participe à l’attaque croissante de la droite contre les enfants transgenres dans les écoles

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The back of people heads wearing rain ponchos marching with trans and pride flags
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TORONTO – La rentrée scolaire pourrait s’avérer dangereuse pour les élèves transgenres de l’Ontario qui révéleront leur identité sexuelle, si l’on tient compte des déclarations du ministre Lecce.

« Pour les élèves queer et trans, l’exploration de leur identité dans un contexte social est déjà assez difficile, sans que leurs enseignants soient obligés de les dénoncer à leurs parents parce qu’ils demandent simplement de se faire appeler à l’école par un nouveau prénom ou un pronom différent , a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. En entraînant les écoles de l’Ontario dans cette guerre culturelle, le ministre Lecce prouve que les conservateurs de l’Ontario sont comme tous les autres conservateurs, c’est-à-dire prêts à utiliser les enfants transgenres comme boucs émissaires dans le but de détourner l’attention de leurs politiques qui ont décimé les services publics, y compris l’éducation. »

La sécurité des jeunes 2ELGBTQIA+ est menacée depuis que le ministre Stephen Lecce est devenu le troisième ministre provincial de l’Éducation à signaler ou à apporter des changements à la politique en matière d’éducation qui auront pour conséquence que des élèves queer et trans ne seront pas en sécurité en classe.

Dans une déclaration aux médias faite le 28 août, le ministre Lecce a déclaré que « les parents doivent être pleinement impliqués » lorsque leur enfant décide de changer de pronoms.

Le fait de s’adresser à une ou un élève en utilisant des pronoms ou d’autres mots sexospécifiques qui ne correspondent pas à sa nouvelle identité de genre a déjà été considéré en Ontario comme une faute professionnelle équivalant à une violation de la norme éthique de diligence. 

« Moins d'une semaine avant que les enfants retournent à l’école, le ministre de l’Éducation annonce que leurs droits ne sont pas importants et qu’ils ne seront pas protégés. C'est inacceptable. Le personnel de l’éducation veut des écoles et des salles de classe qui protègent les droits des élèves et empêchent l’intimidation, mais le message du ministre Lecce sur les droits des parents est un virage serré à droite qui mettra les élèves en danger et les obligera à être appelés par leur ancien prénom ou à révéler leur nouvelle identité de genre à leurs parents », a déclaré Samia Hashi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor.

Le ministre Lecce choisit d’aller dans le même sens que les politiques réactionnaires contre les personnes transgenres mises en place au Nouveau-Brunswick et, plus récemment, en Saskatchewan; ces gouvernements se sont heurtés à une réaction violente à l’échelle nationale après avoir dilué, de la même manière et sans aucune consultation publique, les protections des jeunes transgenres.

Au Nouveau-Brunswick, l’opposition publique prend de l’ampleur, et des manifestations sont organisées pour la fin de semaine prochaine. En Saskatchewan, une nouvelle politique stipule que les écoles doivent informer les parents des élèves de moins de 16 ans qui changent de pronom ou de prénom afin de correspondre à leur nouvelle identité de genre.  Il est interdit aux enseignantes et enseignants d’utiliser en classe le prénom ou le pronom choisi par l’élève sans le consentement de ses parents.  

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Media Contact

Shelley Amyotte

Représentante aux communications - Région de l'Atlantique
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