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Hamilton – L’annonce de la fermeture soudaine d’une usine de l’entreprise BIOX est le plus récent exemple de l’incapacité de garantir l’approvisionnement énergétique national du Canada, selon Unifor.
Le syndicat exhorte les autorités fédérales et provinciales à apporter des modifications réglementaires simples qui pourraient contribuer à la remise en service de l’usine et jeter les bases d’un avenir énergétique sûr pour le Canada.
« Il est essentiel de développer activement notre capacité industrielle afin de protéger l’économie contre les caprices des dirigeants étrangers, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Les gouvernements fédéral et provinciaux doivent travailler de concert pour intégrer notre industrie énergétique aux stratégies industrielles et créer des emplois de qualité ici, au Canada. »
Le 24 juillet dernier, BIOX a envoyé des avis de licenciement aux membres de la section locale 593 d’Unifor, annonçant la fermeture définitive de sa raffinerie de Hamilton, qui n’a pas produit de biodiesel depuis plus d’un an. L’usine a été construite en 2007 grâce à d’importantes subventions fédérales, des fonds publics pour la recherche, des infrastructures universitaires de commercialisation et des investissements privés. Unifor attribue la fermeture de l’usine à l’échec du gouvernement à élaborer un plan à long terme et aux subventions étrangères accordées dans le secteur du biodiesel.
L’Ontario exporte présentement des matières premières vers des raffineries américaines, puis les importe sous forme de biodiesel, une opération largement subventionnée par les États-Unis et d’autres gouvernements. La surabondance de biodiesel importé a nui aux producteurs ontariens. Afin de relancer l’industrie canadienne du biodiesel et de sauver les infrastructures, Unifor recommande à l’Ontario de reproduire le modèle de la Colombie-Britannique, qui exige que le biodiesel contienne un minimum de contenu produit localement.
« La crise du biodiesel en Ontario n’est que le dernier exemple du manque de vision du secteur énergétique pour servir les industries et les consommateurs canadiens, a indiqué Samia Hashi, directrice de la région de l’Ontario. Le renforcement des chaînes d’approvisionnement énergétique nationales doit être au cœur de toute stratégie de soutien. »
Un résumé des recommandations d’Unifor est présenté en ligne.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.