La vigile d'Unifor du 6 décembre suscite un nouvel appel à l'action

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Des membres d'Unifor lors d'une veillée Zoom.
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Il y a trente-deux ans, elles suivaient une formation d'ingénieure en chimie et en mécanique et d'infirmière. L'une d'elles était commis au budget au service des finances de l'École Polytechnique.

Au cours de la vigile en ligne d'Unifor, qui s'est tenue le 6 décembre 2021 – Journée nationale de commémoration et d'action pour l'élimination de la violence faite aux femmes – les noms des 13 étudiantes et d'une travailleuse de l'École Polytechnique ont été lus à haute voix pour rappeler l'horrible massacre violent fondé sur le genre qui a été perpétré en 1989.

« Elles ont été tuées simplement parce qu'elles étaient des femmes », a déclaré Lisa Kelly, directrice du Service de la condition féminine d'Unifor.

« Nous réfléchissons également ce soir à l'impact disproportionné de la violence sur les femmes et les personnes de genre divers qui font face à des motifs de discrimination multiples et croisés. En particulier, les femmes et les personnes de genre différent qui s'identifient comme autochtones, trans, noires, femmes de couleur, femmes ayant une incapacité ou non binaires. Nous voulons honorer à la fois le volet commémoration et le volet action de cette journée. »

Les femmes tuées dans l'attentat sont Geneviève Bergeron, Maryse Laganière, Hélène Colgan, Maryse Leclair, Nathalie Croteau, Anne-Marie Lemay, Barbara Daigneault, Sonia Pelletier, Anne-Marie Edward, Michèle Richard, Maud Haviernick, Annie St-Arneault, Barbara Klucznik-Widajewicz et Annie Turcotte.

Cette année, les hommes en position de pouvoir à Unifor s'engagent à s'exprimer et à agir pour prévenir la violence fondée sur le genre. En nommant la source de la violence, nous pouvons nous concentrer plus clairement sur la recherche de solutions.

Le président national d'Unifor, Jerry Dias, a déclaré que la lutte et la prévention de la violence faite aux femmes et de la violence fondée sur le genre ont été une priorité de son leadership et il est fier que la campagne de cette année demande aux hommes de mobiliser d'autres hommes.

« Nous allons l'appeler par son nom – il s'agit de la violence faite aux femmes par les hommes, point final, a-t-il déclaré. La campagne vise à reconnaître l'existence d'un problème et à faire un effort déterminé pour le résoudre. Il ne s'agit pas seulement des signes révélateurs de la violence physique ou de l'agression sexuelle, mais aussi des dommages psychologiques. Il s'agit de reconnaître, de s'engager et de parler des choses que nous devons faire en tant qu’hommes. »

Selon Jerry Dias, les hommes peuvent reconnaître les différents types de violence fondée sur le genre, prendre la parole, soutenir les femmes et les personnes de genre différent qui les entourent, enseigner à la prochaine génération afin que les garçons puissent grandir en apprenant ce qu'est le consentement et, pour ceux qui sont dans le syndicat, utiliser leur pouvoir afin que les femmes puissent avoir une sécurité économique par la négociation.

Le taux de violence faite aux femmes par les hommes a atteint un sommet cette année. Au Canada, 169 femmes et filles ont été violemment tuées jusqu'à présent en 2021. Les statistiques montrent que la majorité des femmes sont tuées par leur partenaire masculin ou un membre de leur famille. Au Canada, les appels aux lignes d'assistance téléphonique en raison de la violence familiale ont grimpé en flèche de 400 % au cours de la COVID-19.

« Les femmes du monde entier sont confrontées à une double pandémie, a ajouté Jerry Dias. Elles doivent faire face à la violence exercée principalement par leur partenaire et les hommes de leur famille et faire face au carnage économique qui accompagne une pandémie. »

Renaud Gagné, directeur québécois d'Unifor, a déclaré que cette province a également connu une augmentation de la violence familiale, avec 18 femmes tuées depuis le début de l'année.

La province a annoncé la semaine dernière qu'elle allait mettre en place un système de bracelet électronique pour protéger les victimes de violence familiale. Lorsque les deux dispositifs se trouvent à une certaine distance, dans ce qu'on appelle une zone de « pré-alerte », la police et le contrevenant sont avertis.

« Le personnel des refuges accueille favorablement cette initiative, disant que c'est un outil qui doit être utilisé, mais de concert avec d'autres mesures », a déclaré Renaud Gagné, « parce que cela enlève le fardeau de la victime potentielle et le place sur les épaules de l'agresseur potentiel pour qu'il change. »

Renaud Gagné invité les membres à se rendre sur le site Internet de la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes pour participer à la campagne Il s’engage pour elle, et toi? en signant le manifeste et en partageant la campagne sur les médias sociaux.

Leanne Marsh, présidente du Conseil régional de la Colombie-Britannique d'Unifor, a fait remarquer qu'au Canada, le taux de mortalité des femmes autochtones est près de sept fois supérieur à celui des femmes non autochtones et a encouragé les gens à soutenir la campagne de l’Association des femmes autochtones, appelée #AnswerTheCalls (Répondez aux appels).

La secrétaire-trésorière d'Unifor, Lana Payne, a déclaré que la violence faite aux femmes est enracinée dans des systèmes qui permettent à l'inégalité de prospérer et qu'elle est liée aux déséquilibres sociaux, économiques et culturels entre les genres. Pour riposter, elle a mis au défi tous les membres du syndicat à se tenir debout à la table de négociation tous les jours.

« Nous apportons des changements chaque fois que nous négocions l'équité salariale. Nous faisons une différence. Chaque fois que nous contestons le sexisme et le racisme au travail, nous faisons une différence », a-t-elle déclaré.

« Chaque fois que nous utilisons notre influence à la table de négociation pour faire avancer l'égalité et pour changer, non seulement les conditions de travail, mais aussi les conditions du monde, nous faisons une différence. »
 

Pour lire la déclaration d’Unifor à l’occasion du 6 décembre et pour partager notre nouvelle affiche, visitez la page de la campagne.

Si vous ou quelqu'un que vous connaissez a besoin d'aide en cas de violence familiale, appelez la ligne nationale d’assistance en cas de violence familiale au 1-800-799-SAFE (7233) ou envoyez un texto « START » au 88788 (en anglais seulement).