La plus récente attaque de Donald Trump sur le secteur canadien de l’automobile : des tarifs douaniers sur les camions lourds et les autobus

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Protéger les emplois canadiens, logo d'Unifor
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TORONTO – Les nouveaux tarifs douaniers du président Trump sur les camions lourds et les autobus sont la plus récente attaque directe sur notre secteur de la construction automobile, et c’est un autre acte de chantage économique destiné à attirer les investissements et les bons emplois hors du Canada.

« Donald Trump s’en prend au secteur industriel et manufacturier du Canada : il transforme en arme l’imposition de tarifs douaniers sur un secteur à la fois, en invoquant des dispositions relatives aux menaces à la sécurité qui sont, au vu et au su de tout le monde, complètement bidon, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. La question qui se pose est : combien de coups supplémentaires le Canada est-il prêt à encaisser avant de riposter? »

Le 17 octobre, le président Trump a de nouveau demandé l’application de l’article 232 de la Trade Expansion Act des États-Unis, inventant une menace à la sécurité nationale afin d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les grosses camionnettes et les semi-remorques, et des tarifs de 10 % sur les autobus.   En ce qui concerne les véhicules conformes aux règles de l’ACEUM, ces nouveaux tarifs ciblent les pièces non américaines utilisées dans les véhicules construits au Canada, ce qui crée délibérément une mesure de dissuasion pour empêcher les entreprises de construire ces véhicules ici.  Le message est évident : déplacez votre production aux États-Unis – ou payez.

Les tarifs, qui entreront en vigueur le 1er novembre, frapperont les lieux de travail des membres d’Unifor déjà durement touchés par la guerre commerciale de Trump, notamment Paccar, un constructeur de camions commerciaux établi au Québec, où les travailleuses et travailleurs ont déjà subi plusieurs mises à pied, et l’usine de General Motors à Oshawa, qui est censée perdre un quart de travail au début de l’année prochaine.

« Nous perdons des emplois en temps réel pendant que l’administration Trump fait traîner les négociations en longueur, et on nous dit d’être patients, car nous avons encore le meilleur dans une série de mauvais accords commerciaux, a déclaré le directeur québécois d’Unifor, Daniel Cloutier. Nous avons besoin d’une approche intersectorielle unie pour protéger nos emplois bien rémunérés. »

Ce dernier coup dur suit de près la décision de Stellantis d’abandonner son engagement juridique de construire à Brampton la prochaine génération de la Jeep Compass pour délocaliser sa production, et environ 3 000 emplois canadiens, en Illinois.

« La réalité est que les sociétés cèdent à la pression des États-Unis, et si nous ne ripostons pas maintenant, nous leur remettons nos emplois, nos moyens de pression et notre avenir », a averti Lana Payne.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser une entrevue, veuillez communiquer avec Kathleen O’Keefe, directrice des communications d’Unifor, à @email ou au 416-896-3303 (tél. mobile).

 

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