Unifor demande des mesures rapides alors que GM ferme un quart de travail en raison des tarifs douaniers

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aerial view of GM Oshawa Assembly Plant
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OSHAWA – Unifor demande que des mesures soient prises rapidement à la suite de l’annonce par General Motors de son intention de faire passer son usine de montage d’Oshawa de trois à deux quarts de travail cet automne, en donnant comme raison les tarifs douaniers imposés par Trump. 

 « Nous ne permettrons pas à GM de faire du troc avec les emplois canadiens pour gagner la faveur de Donald Trump. La fermeture du troisième quart de travail à l’usine de montage d’Oshawa est une décision inconsidérée qui porte un coup direct à nos membres et menace de se répercuter à tout le réseau de fournisseurs de pièces automobiles, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. GM doit annuler cette décision à courte vue avant qu’elle n’occasionne plus de tort. » 

L’annonce de la suppression d’un quart de travail fait suite à l’imposition de tarifs douaniers de 25 % sur les véhicules automobiles construits au Canada en mars dernier par le président américain Donald Trump – une décision qui a refroidi le secteur canadien de l’automobile. 

« La décision de GM est irrespectueuse et prématurée, avant même que le premier ministre Carney et le président Trump n’aient entamé leurs pourparlers en vue d’un nouvel accord économique », a ajouté Mme Payne.

 Les tarifs imposés par Trump visent clairement les usines de montage canadiennes, comme celle d’Oshawa. La nouvelle consigne émise par l’organisme américain Customs and Border Patrol sur les pièces automobiles ne change rien pour l’industrie automobile canadienne.  Elle est uniquement destinée à garder les usines américaines en marche parce que les États-Unis comptent beaucoup sur les pièces automobiles fabriquées au Canada, tout en continuant de faire du tort aux usines de montage d’automobiles du Canada. 

L’usine d’Oshawa monte des camionnettes Chevrolet Silverado légères et lourdes pour le marché nord-américain, et ces véhicules sont montés aussi dans des usines situées aux États-Unis et au Mexique.

« L’usine d’Oshawa a été rouverte grâce au travail acharné de nos membres et des fonds considérables investis par les gouvernements fédéral et provincial, qui se fondaient sur la promesse de GM de conserver de bons emplois et une production de qualité, a expliqué Chris Waugh, le président du comité syndical à l’usine de montage de GM à Oshawa. Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que cette promesse est effacée un quart de travail à la fois. »

GM a annoncé son intention de réduire les exportations de camionnettes construites à Oshawa vers les États-Unis et de commencer à l’automne à recalibrer l’usine pour le marché canadien. En 2024, GM a produit 151 000 véhicules au Canada, mais a vendu près de 300 000 véhicules, dont une grande partie avaient été montés dans des usines situées aux États-Unis. 

« Les tarifs douaniers de Donald Trump ont pour but d’écraser la production canadienne, mais GM ne se débarrassera pas aussi facilement de ses engagements et les États-Unis ne feront pas ce qu’ils veulent au Canada, a prévenu Lana Payne. GM a bénéficié d’un soutien énergique de la part de son personnel, de la population locale et des gouvernements. Les Canadiennes et les Canadiens ont investi des millions de dollars pour relancer cette usine. Le fait de supprimer des emplois maintenant entraînera des conséquences. GM dispose de six mois pour régler la situation. »

En 2024, GM était le premier constructeur automobile au Canada par ses ventes et sa part de marché, et cette position s'est maintenue au premier trimestre de 2025.  Malgré le soutien record des clients canadiens pour les produits GM, la société a annoncé au cours des trois dernières semaines des mesures qui entraîneront la mise à pied permanente de près de 30 % de son effectif canadien sur une base horaire. 

Le syndicat s'attend à ce que le gouvernement fédéral revoie immédiatement et reconsidère le statut d’exemption tarifaire de General Motors en vertu du cadre de remise du Canada. Si GM veut vendre au Canada, elle doit construire au Canada.  Ce message doit être clair et net. 

En outre, Unifor invite fermement le premier ministre Carney à rencontrer les dirigeants des grands constructeurs automobiles afin qu’ils réaffirment publiquement leur engagement à investir et à produire au Canada, y compris les constructeurs qui vendent un grand nombre de véhicules au Canada, sans y construire un seul véhicule. 

En vertu de la convention collective conclue entre Unifor et GM, la société est tenue de rencontrer Unifor dans un proche avenir afin d’examiner toutes les options visant à prévenir ou à atténuer les pertes d’emplois à l’usine de montage d’Oshawa. Le syndicat demandera des éclaircissements sur les impacts possibles pour l’usine de groupes motopropulseurs de St. Catharines, qui fournit des moteurs à l’usine d’Oshawa. 

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir. 

Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser une entrevue sur FaceTime, Zoom ou Skype, veuillez communiquer avec Kathleen O’Keefe, directrice du Service des communications d’Unifor, à @email ou au 416-896-3303 (tél. mobile).

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