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Du 5 au 7 octobre, plus d’une centaine de femmes membres d’Unifor se sont rassemblées à Calgary pour la Conférence sur la condition féminine de la région des Prairies, sous le thème : Relever ensemble les défis – des voix fortes et solidaires.
La conférence a commencé par une discussion sur les luttes et le pouvoir des femmes, avec Janis Irwin, députée provinciale d’Edmonton-Highlands-Norwood. Animée par la directrice du Service de la condition féminine, Tracey Ramsey, la discussion portait sur l’importance de la solidarité à un moment où de nombreuses attaques sont menées contre les femmes, les travailleuses et les travailleurs et les personnes de diverses identités de genre.
Janis a parlé du travail auquel elle a participé pour s’opposer aux lois hostiles aux travailleuses et travailleurs et aux projets de loi qui ciblent les personnes queer et transgenres. « Nous devons continuer à nous battre, a-t-elle dit. C’est le fait de voir les Albertaines et les Albertains se rassembler, se mobiliser et riposter à ces attaques qui nous donne la force de continuer chaque jour à l’assemblée législative. »
Poursuivant sur le thème de la force et de la solidarité, la deuxième journée de la conférence a débuté par un exposé de la directrice du Service de la condition féminine, Tracey Ramsey, sur la campagne d’Unifor ayant pour objectif de faire reconnaître que la violence domestique est épidémique. Cet exposé présentait le travail accompli dans tout le pays par les membres d’Unifor, qui ont réussi, entre autres, à faire adopter un projet de loi en Nouvelle-Écosse et une motion au Nouveau-Brunswick.
Ensuite, la Dre Rupinder Toor a présenté le travail du projet EmpowHer, une initiative qui a contribué au succès d’une campagne en faveur de la contraception universelle en Alberta. Elle a mis en lumière l’effet transformateur des politiques qui améliorent l’accès à des contraceptifs payés par l’État, et raconté comment ses expériences personnelles ont orienté son militantisme.
À propos de son expérience comme médecin de famille, Dre Toor a dit ceci : « Je me suis rendu compte que ma carrière me donnait la chance d’entendre les histoires d’un très grand nombre de femmes. Et je peux parfois déceler des points communs, des similitudes, entre ces histoires. Et quand je vois beaucoup de ces similitudes, alors je me dis que, maintenant que je les ai vues, c’est vraiment ma responsabilité de transmettre cette information aux personnes qui peuvent agir concrètement pour changer les choses. »
Dre Toor a expliqué qu’en prenant position et en faisant entendre nos voix, nous pouvons provoquer des changements réels.
Ce thème était également au premier plan dans l’exposé de Cambria Harris, qui a parlé de l’urgent besoin de prendre des mesures concrètes pour les femmes, les filles et personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées. Cambria a raconté ses démarches auprès du gouvernement du Manitoba pour qu’il effectue des fouilles dans le site d’enfouissement, dans l’espoir d’y trouver les restes de sa mère, Morgan Harris, disparue depuis mai 2022.
« Cette histoire est plus que les gros titres d’une nouvelle ou une émission que vous regardez. Je ne suis pas seulement un article que vous avez lu ou un visage vu dans les médias. C’est ma réalité, mon quotidien, pour le reste de ma vie, a-t-elle expliqué. Et c’est une réalité à laquelle nous devons faire face pendant notre vie et au-delà de notre vie, car elle aura une incidence sur les futures générations en créant un cercle vicieux pour les années à venir, encore et encore.
Elle a souligné l’importance de dénoncer le racisme et le colonialisme, de vivre ensemble les conséquences d’intervenir et de faire entendre nos voix pour lutter contre la violence.
Au cours de l’après-midi, les participantes ont discuté en petits groupes sur la montée de la droite et comment contrer la haine; ces discussions ont été suivies par un atelier qui explorait notre passé, notre présent et notre avenir en tant que femmes.
La dernière journée de la conférence a débuté par une table ronde sur le thème Femmes et leadership, qui réunissait des femmes de la région des Prairies qui occupent des postes de direction, dont Catherine Canning, Jodi Kieper et Cecily Howe.
La présidente nationale d’Unifor, Lana Payne, a clôturé la conférence par une réflexion sur l’héritage des femmes qui travaillent et l’importance que revêtent les occasions de se rassembler. « La plupart des enjeux pour lesquels les femmes qui nous ont précédées se sont battues sont encore pertinents aujourd’hui, parce que nous savons que l’histoire ne peut pas changer du jour au lendemain, a déclaré Lana. Et nous prenons cette histoire comme point de départ pour continuer à aller de l’avant. C’est la même chose en ce qui concerne tout ce que nous avons besoin de bâtir dans notre syndicat, tout cela ne se produit pas du jour au lendemain. Nous continuons à avancer. Nous continuons à recruter. Nous continuons à bâtir ».
Les consœurs sont toutes disposées à faire retentir leurs voix fortes et solidaires lorsqu’elles seront de retour dans leurs milieux de travail et leurs collectivités.
Regardez les photos de la Conférence sur la condition féminine de la région des Prairies ici.
Pour vous inscrire aux mises à jour du Service de la condition féminine, écrivez à l’adresse unifor.org/femmes.