Unifor répondra au CRTC concernant la licence de télévision à caractère multiethnique

Main Image
Image
Partager

TORONTO – Unifor est disponible pour répondre à la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), attendue cette semaine, relativement à l’attribution de la licence très convoitée (Avis de consultation de radiodiffusion CRTC 2018-127) pour un service national de télévision multilingue à caractère multiethnique offrant des émissions de nouvelles et d’information.

La licence de radiodiffusion à long terme en vertu de l’alinéa 9(1)h) de la Loi sur la radiodiffusion sera attribuée à l’un des huit demandeurs d’un service national de télévision afin de répondre aux besoins des plus grandes communautés multiethniques de langue tierce du Canada. Le service fera partie du forfait télé de base de chaque câblodistributeur et sera assujetti à des frais d’abonnement obligatoires qui, selon la proposition qui sera acceptée, doublera le taux mensuel actuel de 0,12 $ imposé par le titulaire de licence OMNI TV de Rogers.

Lors du témoignage d’Unifor devant le CRTC en novembre 2018, le syndicat a recommandé l’étude de six facteurs essentiels :

  1. la production d’au moins 30 minutes de nouvelles quotidiennes originales dans au moins 6 langues. Ce bloc de 30 minutes ne doit pas inclure les « émissions-débats » sur les affaires courantes;
  2. la production de nouvelles majoritairement locales ou régionales;
  3. la nécessité d’assurer la présence d’un nombre suffisant de journalistes de la télévision à l’interne (journalistes, caméramans, vidéastes, éditeurs) pour couvrir des histoires qui sont importantes pour les communautés de troisième langue;
  4. la nécessité de se conformer au mandat du Parlement à l’alinéa 3d) de la Loi sur la radiodiffusion, et compte tenu des frais d’abonnement obligatoires versés à l’entreprise, le CRTC doit appliquer une politique sur l’emploi équitable qui comprend une rémunération conforme aux normes de l’industrie et une interdiction relative au travail en sous-traitance aux entrepreneurs sous-payés;
  5. l’indépendance éditoriale de la société mère et des restrictions sévères quant au chevauchement des produits médiatiques grand public de la société mère (p. ex. City TV, CTV News, fils de nouvelles de la CBC, parties de hockey);
  1. en ce qui concerne la structure de gouvernance, le titulaire de licence doit former un comité de rédaction d’au moins cinq membres, dont la majorité ne sont pas des employés du titulaire ou d’une entreprise connexe, et le processus de sollicitation et de nomination doit être transparent pour le public. Les membres du comité doivent avoir de l’expérience des éditoriaux télévisés. Ce comité de rédaction doit être distinct des conseils consultatifs communautaires. Le titulaire de licence doit nommer un directeur principal de rédaction dont le jugement éditorial sera exercé de façon indépendante et qui ne peut être licencié que par le comité de rédaction.

Unifor est le plus important syndicat du secteur privé du Canada, représentant 315 000 membres dans 20 secteurs industriels majeurs, dont 12 000 dans le secteur des médias. Les membres du personnel d’OMNI TV des deux principaux sites du radiodiffuseur, soit Toronto et Vancouver, sont représentés par les sections locales 723-M et 830-M d’Unifor. Unifor se porte depuis longtemps à la défense des politiques sur divers enjeux médiatiques, notamment les nouvelles locales. Consultez nos témoignages vidéo à l’adresse https://journalismis.ca/, dont deux mettant en vedette les journalistes d’OMNI Tina Song et Prabhjot Kahlon.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Christina Mitonidis, représentante nationale aux communications d’Unifor, à l’adresse @email ou au numéro 647‑327-9371 (cellulaire).