Unifor demande de corriger les lacunes de la subvention salariale fédérale

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Rows of temporary employee housing on the Co-op Refinery site.
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Le 27 avril2020

TORONTO—Unifor demande au gouvernement fédéral de corriger les lacunes du projet de loi C-14 qui permettra aux employeurs non éthiques utilisant des briseurs de grève d'avoir droit à la Subvention salariale d'urgence du Canada (SSUC).

« Les entreprises qui ont choisi de recourir à des briseurs de grève pour prolonger les conflits de travail ne devraient pas bénéficier des rares fonds d'urgence débloqués pour aider les entreprises et les organisations en difficulté, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Le soutien financier lié à la COVID-19 ne devrait pas être utilisé pour affaiblir le pouvoir de négociation des travailleuses et travailleurs. »

Le projet de loi C-14 promulguera la SSUC, un programme conçu pour fournir aux employeurs une subvention pouvant atteindre jusqu’à 75 % des salaires, plafonnée à 847 dollars par semaine pour chaque employé. Le gouvernement fédéral commencera à accepter les demandes à la SSUC dès le 27 avril 2020.

Unifor cite l'exemple de la Federated Co-operatives Limited (FCL) en Saskatchewan, où l'entreprise a mis en lock-out les travailleurs de la raffinerie depuis 144 jours et a fait venir des briseurs de grève par avion pour les loger dans des espaces exigus. La communauté locale a exprimé son inquiétude quant au fait que le camp de briseurs de grève constitue un risque pour la santé pendant la pandémie de la COVID-19.

La FCL a récemment rejeté les recommandations de médiateurs indépendants nommés par le gouvernement provincial pour mettre fin au conflit. Selon Unifor, les employeurs de ce type ne peuvent pas être soutenus par des fonds fédéraux dans le cadre du programme de la SSUC.

« Le refus répété de la Co-op de faire des compromis a été rendu possible par son recours à des briseurs de grève, a déclaré Jerry Dias. Si ces briseurs de grève sont subventionnés avec des fonds fédéraux provenant de la SSUC, le gouvernement fera encore pencher la balance en faveur d'une entreprise qui a réalisé plus de 2 milliards de dollars de bénéfices entre 2018 et 2019. »

Alors que le programme de la SSUC semble disqualifier les entreprises qui font appel à des entrepreneurs indépendants, les rangs des « cadres » de la FCL ont doublé avant le lock-out, ce qui signifie que la Co-op peut se qualifier pour la SSUC. Rien dans le projet de loi C-14 n'empêche également aux entreprises qui fournissent des briseurs de grève à la Co-op (comme Sterling Crane, Stuart Olson, Brock Group ou Agilus Work Solutions) de demander la SSUC.

Unifor exhorte également tous les employeurs de maintenir la main-d'œuvre ou de rappeler les travailleuses et travailleurs mis à pied en utilisant le programme de la SSUC.

Des informations sur les réponses du syndicat à la pandémie, ainsi que des ressources pour les membres, sont disponibles à l'adresse suivante unifor.org/COVID19fr.

Pour les demandes des médias ou solliciter une entrevue par Skype ou FaceTime, contactez le représentant aux communications d’Unifor, Ian Boyko, à @email ou au 778-903-6549 (cell).