Unifor exige un congé payé en cas de violence conjugale dans la région de l’Atlantique

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Four Unifor sisters hold a Unifor Women's flag.

Unifor exhorte les gouvernements du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse à établir un congé payé en cas de violence conjugale après que les deux provinces aient présenté ce printemps une loi sur le congé sans risque de perte d’emploi. 

« Nous savons que le fait de s’inquiéter de son prochain chèque de paye est un obstacle important pour les victimes qui cherchent à fuir la violence, a déclaré Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique. Il est donc essentiel d'offrir un congé payé pour que la loi soit aussi efficace que possible. »

Selon Statistique Canada, tous les six jours, une femme au Canada est tuée par un partenaire intime masculin. Un rapport de 2013 (disponible en anglais seulement) indique que la sécurité économique est souvent le principal facteur qui influence la décision d’une femme de quitter un conjoint violent.

Dans le mémoire écrit d’Unifor concernant le projet de loi 44 du Nouveau-Brunswick relatif au congé en cas de violence conjugale, le syndicat soutient qu'un plan de sécurité doit inclure des mesures de soutien de la sécurité économique des femmes, surtout au Nouveau-Brunswick où l’on enregistre le plus grand nombre de victimes d’actes de violence commis par des partenaires intimes.

Unifor appuie un congé payé de 10 jours en cas de violence conjugale qui peut être utilisé de façon intermittente ainsi qu’une période de 17 semaines non payées, lesquelles peuvent être prises selon le besoin. Le syndicat souligne l’importance du congé payé afin qu’aucune travailleuse n’ait à choisir entre sa sécurité et son emploi.

Le congé en cas de violence conjugale est offert à tous, peu importe leur genre, mais dans son appel à l’action le syndicat met surtout l’accent sur les femmes puisqu’elles sont disproportionnellement plus susceptibles d’être hospitalisées et assassinées, et que ce sont les femmes qui font face à une plus grande insécurité économique.

Le syndicat a également envoyé une lettre au Comité permanent de modification des lois au sujet du projet de loi 107, demandant aux législateurs de faire de ce congé un congé payé.

Bien qu’Unifor milite en faveur de cette modification législative, il croit également qu’il faut en faire davantage pour traiter des causes fondamentales de la violence.