Un rapport démontre la valeur des syndicats

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Depuis le siècle dernier, les syndicats bâtissent la classe moyenne et, dans des conditions idéales, ils peuvent continuer à le faire pendant le prochain siècle, a conclu un nouveau rapport de l’économiste d’Unifor, Jordan Brennan.

« Ce que nous appelons ‘la classe moyenne’ de nos jours n’a eu que très peu de précédents dans l’histoire de l’humanité jusqu’à ce que les syndicats contribuent à la créer », écrit Jordan Brennan dans  The Creation of a Shared Prosperity in Canada: Unions, Corporations and Countervailing Power, publié récemment par le Centre canadien de politiques alternatives.

« L’érosion des syndicats depuis la fin des années 1970 a contribué à la stagnation des salaires, au recul de la masse salariale nationale et à la hausse des inégalités de revenus », poursuit Jordan Brennan.

« Le renouveau syndical pourrait jouer un rôle crucial pour restaurer la sécurité de la classe moyenne et la prospérité de masse. »

Dans son rapport, Jordan Brennan établit un corollaire entre la hausse du salaire moyen de 1910 jusqu’au milieu des années 1970, alors que le taux de syndicalisation atteignait un sommet, et la stagnation du salaire réel depuis le déclin du taux de syndicalisation.

« La période de 1910 à 1977 correspond sensiblement à la croissance de la classe moyenne au Canada parallèlement à la création d’une prospérité partagée », ajoute l’auteur. « Toutefois, la croissance des gains horaires a piétiné après 1977 avec une maigre augmentation de 3 pour cent rajustés en fonction de l’inflation durant la génération qui a suivi. »

Jordan Brennan estime que, pour chaque pourcentage de changement dans le taux de syndicalisation (vers le haut ou vers le bas), le revenu moyen des travailleurs canadiens varie à la hausse ou à la baisse par près de 500 $.

« Cela représente la 'valeur moyenne’ des syndicats dans la main-d’œuvre canadienne », poursuit Jordan Brennan.

Par opposition, les travailleurs perdent du terrain alors que les entreprises deviennent de plus en plus concentrées et puissantes, ce qui contribue à accentuer les inégalités. Pour corriger ce problème, nous devons avoir des syndicats plus puissants et des gouvernements qui arrêtent d'attaquer les droits de ces derniers.

« Une évaluation optimiste veut que les gouvernements attaquent les syndicats malgré le fait que ces derniers jouent un rôle progressiste dans la formation de la classe moyenne », poursuit Jordan Brennan.

« Une évaluation plus cynique prétend que les gouvernements attaquent les syndicats parce qu’ils comprennent le rôle de ces derniers dans le développement de la prospérité partagée. »

Pour consulter la version complète de l’article, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous (cet article est disponible en anglais seulement).

https://www.policyalternatives.ca/publications/reports/creation-shared-prosperity-canada