Grande fête communautaire en appui aux travailleuses et travailleurs du secteur de la pêche

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Plus de 200 citoyennes et citoyens de la région ont accepté l’invitation d’Unifor dimanche dernier en participant à une grande fête populaire à Grande-Rivière en Gaspésie. Ainsi la population était conviée à un événement festif « pour leur expliquer ce que nous faisons dans la région », a expliqué Renaud Gagné, directeur québécois.

Il faut dire que depuis plus de deux semaines maintenant, des équipes de membres en provenance de toutes les régions du Québec manifestent dans le port de Grande-Rivière. Un piquet de grève a effectivement été installé aux abords de l’usine Crustacés de Gaspé. Cette usine n’a pas été rouverte pour la saison 2019 alors que nous étions en processus de négociation de la première convention collective.

Unifor déplore les conditions de travail dans cette industrie dont les heures de travail extrêmes, les heures supplémentaires non rémunérées, un salaire près du minimum légal, etc. « La richesse naturelle que représentent les poissons et les crustacés devraient rapporter plus équitablement à l’ensemble de la région et non pas aux seuls détenteurs de quotas et de permis. Ils sont une poignée de millionnaires à tout se partager et à ne donner que des grenailles aux travailleuses et travailleurs. Ça n’a pas de sens », explique le confrère Gagné.

Unifor revendique aussi de meilleures conditions de travail pour les aides-pêcheurs qui oeuvrent sur les bateaux. « Nous voulons obtenir une reconnaissance de leur statut comme les capitaines de bateau le sont. Cela relève du fédéral et les provinces du Québec et de Terre-Neuve-Labrador revendiquent cette demande depuis des années. En cette période électorale, c’est clair que nous présenterons cette revendication », explique Renaud Gagné. En raison de l’organisation du travail, la syndicalisation est des aides-pêcheurs est problématique, c’est pourquoi une section communautaire a plutôt été mise en place pour les représenter. « Il s’agit de faire reconnaître leur métier afin de s’assurer une stabilité d’emploi, une meilleure rémunération et des conditions de travail plus sécuritaires ».