Les défenseurs de l’indemnisation des accidents de travail se sont réunis en conférence du 20 au 22 octobre pour apprendre à monter des dossiers étoffés pour nos membres qui se blessent ou tombent malades à la suite d’expositions en milieu de travail. La conférence a eu lieu au Centre familial d’éducation d’Unifor à Port Elgin, en Ontario.
La conférence a débuté par un débat d’actualité sur la « voie de la préparation ». Le panel était composé de défenseurs et de chercheurs ayant fait avancer le dossier de l’exposition à des substances toxiques en milieu de travail chez General Electric (GE), qui est actuellement réexaminé par la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT).
Les travailleuses et travailleurs retraités membres du panel ont raconté que certains de leurs collègues, pourtant en santé, étaient morts subitement dans la quarantaine. Les chercheurs ont expliqué comment ils avaient contribué à étayer les demandes d’indemnisation des travailleurs de GE et de leur famille en réalisant une analyse rétrospective des conditions de travail. Celle-ci a notamment révélé que des toxines étaient manutentionnées dans des aires ouvertes et que de l’amiante était couramment utilisé dans de nombreux produits (même les cordons électriques étaient revêtus d’amiante). De l’amiante était même vendu en vrac aux travailleuses et travailleurs sur place.
La conférence avait pour thème les « agents de changement », un terme qui désigne les différents acteurs qui rendent nos lieux de travail plus sécuritaires et qui défendent nos membres lorsqu’ils se blessent ou tombent malades. « Le fardeau n’incombe pas seulement aux militants pour la santé et la sécurité ou pour l’indemnisation des accidents de travail, a dit Sari Sairanen, directrice du Service de santé et sécurité. Chaque personne a un rôle à jouer pour que les choses changent. »
Au programme de la conférence se trouvaient une présentation de Michael B. Johnston, de la CSPAAT, qui a évoqué la nécessité de faire preuve de vigilance devant la suppression des demandes de prestations par l’employeur; un atelier sur l’évaluation cognitive et la santé mentale au moment du retour au travail; et un exposé d’Anna Martins, commissaire aux pratiques équitables, sur l’assistance offerte aux parties prenantes, dont les travailleurs, leurs familles et les représentants syndicaux. La Commission des pratiques équitables est l’ombudsman de la CSPAAT. Quant à Maryth Yachnin, avocate pour l’Industrial Accident Victims Group of Ontario (IAVGO), elle a présenté un exposé sur les derniers développements juridiques.
Joe et Judy Micieli, de Fil de Vie, ont animé une séance sur la façon dont le décès de leur fils, victime d’un accident de travail il y a cinq ans, a influencé leur vie et l’aide qu’ils apportent à d’autres parents endeuillés. Pour terminer, les participantes et participants ont élaboré leur propre feuille de route afin de parvenir à amener des changements dans leur lieu de travail, leur section locale et leur collectivité.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les prochains programmes d’éducation en santé, sécurité et environnement, allez à l’adresse http://unifor.org/fr/le-service-de-sante-securite-et-environnement.