Unifor signe le Manifeste en faveur de la justice reproductive

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Unifor fait maintenant partie des signataires du Manifeste en faveur de la justice reproductive mise en place conjointement par la Coalition pour le droit à l’avortement au Canada, la campagne pour des contraceptifs sur ordonnance gratuits d’AccessBC, l’association humaniste de la Colombie-Britannique, l’organisme Options for Sexual Health et le centre pour la justice sociale de l’Université de la Colombie-Britannique.

Vous trouverez ci-dessous la version intégrale du manifeste qui est également accessible sur le site reproductivejustice.ca. Bien que le manifeste vise en particulier les enjeux d’accès aux services de santé reproductive en Colombie-Britannique, les obstacles et les difficultés sont les similaires dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et nous devons trouver des solutions et remédier à ces problèmes.


Les défenseurs de la santé sexuelle et reproductive demandent une justice reproductive au Canada !

Les défenseurs de la santé sexuelle et reproductive (SSR) en Colombie-Britannique et à travers le Canada ont uni leurs voix pour exiger la justice reproductive. Les défenseurs demandent aux gouvernements fédéral et provinciaux de faire plus que des déclarations ou de débloquer de petites sommes – ils doivent prendre des mesures concrètes pour améliorer l'accès des gens à la SSR au Canada.

Dans la récente décision Dobbs v Jackson Women's Health Organization, la Cour suprême des États-Unis (SCOTUS) a confirmé une loi du Mississippi qui interdit presque tous les avortements à et après 15 semaines de gestation. La décision de la majorité annule la décision de 1973 dans Roe v Wade qui protège le droit d'une personne enceinte de choisir de se faire avorter sans restriction excessive du gouvernement. Selon l'Institut Guttmacher, 26 États ont des lois existantes qui définitivement ou probablement interdiront l'accès à l'avortement pour les personnes susceptibles de tomber enceintes, qui créera «déserts d'avortement» dans de vastes étendues de les États-Unis et forçant beaucoup à parcourir de longues distances vers un état sûr.

Bien que le système de justice du Canada soit différent, nous avons encore du travail à faire pour garantir l'accès à l'avortement et pour éliminer la stigmatisation persistante autour de l'avortement. En tant que défenseurs de la santé sexuelle et reproductive, nous appelons les gouvernements à prendre des mesures sur une gamme de problèmes auxquels les personnes vivant au Canada continuent de faire face. Nous encourageons également tout le monde à contacter leur député provincial et fédéral pour s'assurer que la SSR est un problème qu'ils sont prêts à prendre des mesures et à financer.

Le gouvernement de la C.-B. doit :

  • Rendre la contraception gratuite et universellement accessible en C.-B. et partout au Canada.
  • Veiller à ce qu'une éducation sexuelle complète soit dispensée, conformément aux normes établies par le ministère de l'Éducation de la C.-B.
  • Renforcer l'accès à l'avortement dans les zones rurales et régions éloignées.
  • N'accordez pas aux ‘centres de crise de grossesse’ (Crisis Pregnancy Centre) des fonds gouvernementaux ou des crédits d'impôt, et exigez qu'ils divulguent clairement leur programme anti-avortement aux clientes.
  • Rendre l'avortement accessible dans le cadre de la politique Access without Fear/Sanctuary City de la ville de Vancouver, qui permet aux personnes sans papiers d'accéder à des soins gratuits.
  • Mettre en place un service de garde à 10 $ par jour.
  • Rendre les soins de santé sexuelle et reproductive plus inclusifs des personnes trans et de diverses expressions sexuelles, y compris la formation des professionnels de santé sur les pratiques et le langage appropriés, et d'autres initiatives menées par la communauté trans pour réduire la stigmatisation.
  • Fournir un financement supplémentaire significatif directement aux systèmes de santé provinciaux, destiné à l'accès à l'avortement, plutôt que de diriger le financement par l'intermédiaire d'organismes non gouvernementaux.

Le gouvernement fédéral doit :

  • Appliquer la Loi canadienne sur la santé contre les provinces qui ne fournissent pas de soins de SSR, ou d'avortement accessibles ou entièrement financés (comme le Nouveau-Brunswick et l'Ontario).
  • Augmenter le transfert fédéral en matière de santé aux provinces pour leur permettre d'étendre les services de SSR, y compris les fonds réservés aux soins d'avortement.
  • Exiger que toutes les provinces se conforment aux dispositions de la Loi canadienne sur la santé concernant l'accès à l'avortement.
  • Mettre rapidement en œuvre le portail Web promis par Santé Canada qui contiendra des informations exactes et impartiales à propos de la SSR et les droits, y compris la correction des mythes sur l'avortement.
  • Révoquer statut d'organisme caritatif pour les groupes anti-choix.
  • Continuerà financer la SSR et la justice reproductive dans le monde entier, y compris l'avortement sécurisé dans les pays du Sud.
  • Assouplir la réglementation des médicaments abortifs en autorisant l'acquisition de Mifegymiso en vente libre et la fourniture préalable, de sorte que (un peu comme avec le plan B) les gens aient accès immédiat aux médicaments dont ils ont besoin quand ils en ont besoin.
  • Garantir l'asile et l'immunité aux prestataires et aux défenseurs de l'avortement fuyant la violence, les poursuites pénales ou les poursuites civiles pour leur travail de justice reproductive.