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MONTRÉAL – Unifor réclame un plan d’approvisionnement national urgent pour sauver l’usine PACCAR de Sainte-Thérèse, au Québec, après l’annonce faite par l’entreprise de 300 mises à pied supplémentaires en lien avec l’imminente imposition de tarifs douaniers sur les camions lourds par l’administration Trump.
« Les tarifs douaniers qui s’annoncent sont un coup dur pour une entreprise déjà en difficulté, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. C'est un autre exemple qui illustre que le Canada doit se doter d’une véritable stratégie industrielle nationale, laquelle doit inclure l’approvisionnement au Canada, afin de protéger nos emplois, nos collectivités et notre avenir. »
Les 300 membres de la section locale 728 d’Unifor à PACCAR sont les dernières victimes de l’escalade de la guerre tarifaire américaine, à la suite des précédents licenciements en décembre 2024 et juillet 2025. Unifor affirme que le syndicat mettra tout en œuvre pour soutenir les membres touchés et lutter pour assurer l’avenir à long terme de l’usine.
Selon Unifor, cette décision met en évidence combien il est urgent d’agir immédiatement pour préserver les emplois et sauvegarder un pilier essentiel de l’expertise industrielle du Québec. Il ne reste plus beaucoup de temps pour que les négociations entre le Canada et les États-Unis aboutissent à des résultats concrets, mais parallèlement à ces négociations, Unifor estime que des mesures concrètes à court terme doivent être mises en œuvre dès maintenant.
Unifor demande au gouvernement du Québec de publier une directive claire donnant la priorité à l’approvisionnement local. Les organismes publics et parapublics, notamment Hydro-Québec, la SAQ, les municipalités, les services de police et les sociétés d’État, doivent être tenus d’acheter des camions construits au Québec. Aujourd’hui, beaucoup continuent d’acheter des véhicules fabriqués à l’étranger.
« C'est un signal d’alarme. Si l’usine de Sainte-Thérèse perd l’accès au marché américain, son carnet de commandes doit être immédiatement reconstitué par des clients locaux, a indiqué Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor. Le gouvernement du Québec dispose d’un levier direct par l’intermédiaire des achats publics. Il doit montrer l’exemple et faire pression sur tous les paliers de gouvernement au Canada pour qu’ils fassent de même. »
Unifor réaffirme son engagement à collaborer avec toutes les parties prenantes afin de trouver une solution durable. « Nous sommes prêts à travailler avec PACCAR, les gouvernements et nos partenaires économiques pour maintenir la production ici. Cependant, nous devons agir sans délai, car chaque emploi perdu affaiblit davantage notre avenir industriel », a ajouté M. Cloutier.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour toute demande des médias en anglais, veuillez communiquer avec Kathleen O’Keefe, directrice du Service des communications d’Unifor à l’adresse @email ou au 416 896-3303 (tél. mobile).
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