Unifor exerce des pressions pour une équité de genre à l’échelle internationale

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Lisa Kelly, Naureen Rizvi, Joie Warnock, Lana Payne and Roxanne Dubois participating in a rally.
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Les trois directrices régionales d’Unifor, Joie Warnock, Naureen Rizvi et Lana Payne, ont participé à la réunion de la Commission à New York cette année avec Lisa Kelly, directrice du Service de la condition féminine, et Roxanne Dubois, agente de liaison des jeunes travailleuses et travailleurs.

La Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CCFNU) est l’instance intergouvernementale mondiale exclusivement dédiée à la promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes. La CCFNU fait la promotion des droits des femmes, documente la réalité de la vie des femmes partout dans le monde et établit des normes mondiales.

Voici leurs réflexions sur le travail essentiel de la CCFNU et ce qu’il reste à faire pour atteindre l’équité de genre.

Joie Warnock

Joie Warnock, directrice de la région de l’Ouest

« ‘Promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles en régions rurales derrière le voile de la fracture numérique’ présentait un panel d'organisations de femmes et de travailleuses agricoles autochtones décrivant le travail déterminant qu’elles font pour éradiquer l’oppression que les travailleuses et travailleurs agricoles subissent, en particulier les femmes et les autochtones.

J’ai non seulement appris que les conditions de travail sont difficiles et dangereuses, qu’il y a un piètre accès au transport, aux services médicaux, éducatifs et communautaires essentiels pour les travailleuses agricoles de la Californie et leurs familles, mais elles sont aussi confrontées à de plus en plus de racisme et de discrimination.

L’organisation Act for Women and Girls (Agir pour les femmes et les filles) a décrit le travail critique qu’elle fait pour éliminer l’oppression profondément ancrée dans la région de la vallée centrale de la Californie. L’ACT a créé un mouvement de dirigeantes de justice sociale qui élèvent leurs voix pour provoquer des changements dans leurs communautés, leur état et leur pays. »

Naureen Rizvi

Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario

« J’ai été frappée de voir à quel point le processus d’organisation se ressemble au-delà des frontières. Bien que les combats auxquels nous sommes confrontées présentent chacun des particularités, qu’il s’agisse des attaques contre la liberté de reproduction jusqu’à la douloureuse violence fondée sur le genre et le colonialisme, et que les résultats que nous cherchons varient, la formule est la même quant à l’éducation et à l’organisation de nos communautés. Partout, il faut continuer d’exercer des pressions jusqu’à ce que nous gagnions et que nous éliminions la violence. 

En Ontario, je pleure le décès de sept femmes assassinées à la suite de violence conjugale, survenus plus tôt déjà cette année, et dont le décès a été rapporté dans les médias. Leur vie n’aura pas dû être fauchée. La seule chose que nous pouvons et devons faire est de nous organiser dans nos communautés et notre syndicat pour mettre fin à la violence, comme les femmes le font partout ailleurs dans le monde. »

Lana Payne

Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique

« Une attention importante a porté sur les femmes et les filles autochtones, et à leur réalité partout sur la planète – une réalité d’exploitation, de violence et de taux plus élevés de meurtres. Mais, ici aussi, les femmes utilisent leurs voix d’une nouvelle manière, d’une façon profonde. Elles s’organisent et se mobilisent, occupent l’espace politique et médiatique, et elles refusent d’accepter ce qui pourrait sembler être des obstacles insurmontables à la pleine égalité pour atteindre leurs objectifs.

Partout, les femmes, des régions rurales de la Norvège jusqu'au Kenya en passant par le nord du Canada, se battent encore. Elles résistent encore. Elles vivent encore dans la violence. Elles survivent encore. Elles revendiquent encore leurs pleins droits et leur égalité. Et elles continuent de raconter leurs histoires.  Tout compte fait, nous vivons un moment de changement profond. Une chose est sûre, ce changement ne surviendra pas sans les pressions exercées par toutes ces femmes ensemble. »

Lisa Kelly

Lisa Kelly, directrice du Service de la condition féminine
« Les connaissances, les informations et les contacts créés grâce à ces séances seront utiles pour continuer notre travail à l’égard de l’égalité des genres au Canada. Des représentantes de l’Uruguay travaillent pour faire en sorte que les obligations de soins ne mènent pas à l’inégalité des femmes dans les régimes de retraite ou autres programmes de sécurité sociale. Le gouvernement met aussi en place un système de services de garde universel. Les représentantes ont salué le mouvement féministe d’avoir revendiqué et obtenu ces mesures.

Le gouvernement d’Islande a accéléré l’égalité des genres par des mesures d’équité salariale, des services de garde et des congés parentaux au point où l’ancienne mairesse de Reykjavik a affirmé que ses enfants, lorsqu’ils se réveillaient en plein milieu de la nuit, pouvaient tout aussi bien réclamer la présence de leur père que de leur mère. »

 

Roxanne Dubois

Roxanne Dubois, agente de liaison des jeunes travailleuses et travailleurs

« C’est très instructif d’entendre des femmes sur la ligne de front de la justice économique, reproductive et raciale provenant de partout dans le monde. La lutte pour un travail décent est tellement liée au combat pour les droits des femmes.  

La justice reproductive ne porte pas seulement sur l’accès à l’avortement, elle lutte aussi pour reconnaître les situations économiques précaires et le manque de services de garde abordables qui agissent comme obstacles aux femmes et à leur capacité de définir leur propre vie. Il nous revient à toutes et à tous de bâtir un mouvement syndical qui soit inclusif, contre l’oppression et qui soit une véritable force de progrès pour toutes les femmes. »

 

Unifor s’est engagé à mettre fin à la violence fondée sur le genre et à travailler avec des partenaires partout dans le monde pour atteindre cet objectif. Le mouvement syndical plus large doit promouvoir l’autonomisation de toutes les femmes. Ces priorités ont été reflétées lors des séances de la CCFNU62, et le travail se poursuit tout au long de l’année.