Unifor demande le maintien de la surtaxe sur les véhicules électriques chinois pour protéger les emplois dans le secteur canadien de l’automobile

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aerial view of vehicles at shipping port
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Toronto – Unifor exhorte le gouvernement fédéral à maintenir sa surtaxe de 100 % sur les véhicules électriques importés de Chine, estimant que la levée de cette mesure porterait un coup dévastateur à l’industrie automobile canadienne en cette période de crise sans précédent.

« L’industrie automobile canadienne vit une crise existentielle, les tarifs douaniers américains menaçant les investissements actuels et futurs dans les produits, y compris les véhicules électriques, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. La levée des tarifs douaniers sur les véhicules chinois aggraverait considérablement une situation déjà tendue si le Canada devient une décharge pour les importations bon marché et injustement subventionnées. »

Le mémoire d’Unifor sur l’examen par le gouvernement de la surtaxe imposée sur les véhicules électriques chinois en vertu de l’article 53 du Tarif des douanes souligne que la concurrence déloyale des constructeurs automobiles chinois, qui sont soutenus par des subventions publiques colossales, qui enfreignent le droit du travail et qui exploitent des usines au charbon, constitue une menace immédiate pour les emplois au Canada et la chaîne d’approvisionnement automobile du pays, y compris les secteurs de l’acier et de l’aluminium.

Depuis 2020, le Canada s’est positionné en faveur de la croissance de l’industrie automobile en obtenant des investissements dans des programmes de montage de véhicules, la production de batteries et le traitement des minéraux critiques. Unifor craint que les récentes perturbations, qu’il s’agisse des tarifs douaniers américains sur les véhicules construits au Canada, du recul des politiques de soutien à l’achat de véhicules électriques ou de la pénétration croissante des importations chinoises, menacent de réduire à néant ces gains durement acquis.

« En août 2025, un tiers de nos membres travaillant dans les installations des trois grands constructeurs automobiles au Canada vivaient une mise à pied, et trois usines de montage étaient à l’arrêt, a ajouté Lana Payne. Alors que les travailleuses et travailleurs de l’automobile doivent composer avec des mises à pied et une période d’incertitude, la levée de la surtaxe reviendrait à nous autoflageller. »

Unifor estime que le Canada, parallèlement aux efforts déployés pour faire tomber les tarifs douaniers à zéro dans la guerre tarifaire avec les États-Unis, doit demeurer solidaire de ses partenaires de l’ACEUM en ce qui concerne les importations de véhicules et de pièces chinois. Les États-Unis maintiennent des tarifs douaniers combinés de 127,5 % sur les véhicules électriques chinois et imposeront des restrictions sur la technologie chinoise des « véhicules connectés » d’ici 2027. Le Mexique a récemment augmenté ses tarifs douaniers à 50 % en réponse à la forte hausse des importations, qui représentent désormais 70 % de son marché des véhicules électriques.

« Le Canada n’a aucun avantage stratégique à faire cavalier seul, estime-t-elle. Nous devons travailler de manière constructive pour protéger les emplois et les chaînes d’approvisionnement de l’industrie automobile nord-américaine. »

Dans son mémoire, Unifor recommande au gouvernement fédéral :

  • de maintenir la surtaxe actuelle de 100 % sur les véhicules électriques chinois importés pendant 24 mois supplémentaires;
  • d’étendre la surtaxe aux composants stratégiques des véhicules électriques et des batteries;
  • de rétablir et d’étendre les programmes fédéraux de remise sur les véhicules électriques en imposant des conditions priorisant les véhicules construits au Canada et en Amérique du Nord;
  • de renforcer l’application de la loi relativement aux produits construits par une main‑d’œuvre forcée.

« Les travailleuses et travailleurs ont fait tout ce qui leur a été demandé pour bâtir l’avenir de l’industrie automobile canadienne, a-t-elle indiqué. Il est maintenant temps que le gouvernement fasse preuve de fermeté : il doit défendre notre industrie et s’assurer que nous bâtissons un avenir zéro émission nette qui offre de bons emplois syndiqués au Canada. »

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour toute demande de renseignements des médias ou organiser une entrevue, communiquez avec Kathleen O’Keefe, directrice du Service des communications d’Unifor, à l’adresse @email ou au numéro 416-896-3303 (cellulaire).

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Kathleen O'Keefe

Directrice nationale des communications
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