Un juge ordonne à un conseil environnemental de reconsidérer la tenue d’audiences sur les effets de l’expansion d’une fonderie sur la santé humaine

Partager

Unifor a réussi à forcer la Commission des évaluations environnementales à assumer la responsabilité de mener une enquête sur les répercussions de plans prévoyant une hausse draconienne de dioxyde de souffre (SO2) à la fonderie de Rio Tinto à Kitimat. La Cour suprême de la Colombie-Britannique s’est rangée du côté d’Unifor dans un examen judiciaire impliquant l'approbation du Ministère du Transport de l’expansion d’une fonderie sans épurateur de SO2.

Le projet d’expansion fera passer les émissions de SO2 de 27 à 42 tonnes par jour.

« Agrandir la fonderie sans épurateur pose un risque terrible à la santé de ma communauté, a affirmé Sean O’Driscoll, président de la section locale 2301 d’Unifor. Nous sommes très contents que le projet de Rio Tinto doive subir une évaluation environnementale. C’est une honte qu'il faille un juge de la Cour suprême pour forcer le gouvernement libéral de la Colombie-Britannique à faire la bonne chose. »

La décision d’approuver l’agrandissement de la fonderie sans épurateur sera maintenant envoyée à la Commission des évaluations environnementales.

Le dioxyde de souffre atmosphérique est l’une des causes connues de l’insuffisance respiratoire.  Les niveaux excessifs de SO2 ont probablement déjà des répercussions sur la santé à Kitimat. En juillet 2012, une étude d’évaluation en santé communautaire publiée par Northern Health est parvenue à la conclusion qu’à Kitimat le risque de mourir d’une bronchite, d’emphysème et d’asthme est supérieur de 60 p. 100 à la moyenne britanno-colombienne. D’après des données d’expert dont la ministre de l’Environnement est au fait, l’augmentation des émissions de SO2 peut occasionner des problèmes de santé graves, dont une insuffisance respiratoire mortelle.