Réductions de personnel à Bell : Unifor contre-attaque!

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Une femme portant des écouteurs est assise devant un écran d'ordinateur.
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Réductions de personnel à Bell : Unifor contre-attaque!

Unifor est consterné par l’impitoyable décision de Bell Canada Enterprises Inc. (BCE) de mettre à pied 4 800 employées et employés, soit 9 % de son personnel, y compris 800 membres d’Unifor dans les secteurs des télécommunications et des médias, faisant ainsi délibérément passer les intérêts de ses actionnaires avant ceux de ses travailleuses et travailleurs en augmentant le versement du dividende.

Bell a procédé à des coupes dans les bulletins de nouvelles et éliminé les postes de 100 membres des médias dans des salles de nouvelles partout au pays. Dans le secteur des télécommunications, les réductions drastiques de personnel se traduiront par des pertes d’emploi pour 700 membres à des postes administratifs, de vente ou de terrain, ainsi que par des changements d’horaire pour des centaines d’autres.

Mais le syndicat va contre-attaquer.

La présidente nationale d’Unifor Lana Payne a envoyé un message clair aux dirigeants et au conseil d’administration de Bell.

« Bell a choisi de faire passer les profits avant les gens en plein cœur d’une crise de l’accessibilité financière. Qu’on se le tienne pour dit : Unifor se dressera fermement sur le chemin de Bell si l’entreprise continue dans cette voie. Nos membres savent reconnaître lorsque le temps est venu de lutter. Comme moi d’ailleurs. », a déclaré Lana Payne.

Regardez la vidéo du message envoyé par Lana Payne aux dirigeants de Bell.

Il s’agit de la plus importante vague de mises à pied collectives de l’entreprise en 30 ans et celle-ci survient alors qu’elle repose sur une solide base financière. En effet, BCE a été en mesure d’augmenter son dividende et de procéder au rachat d’action de façon continue au cours des dix dernières années, contribuant ainsi à enrichir ses actionnaires comme ses dirigeantes et dirigeants.

La lutte s’est poursuivie à la Chambre des communes où Lana Payne s’est exprimée avec véhémence devant le Comité permanent du patrimoine à propos du portrait sombre de l’industrie et des « déserts de l’information » qui minent le secteur canadien des médias.

“Les entreprises des secteurs canadiens des télécommunications et des médias ont une responsabilité qui va bien au-delà de leurs obligations envers leurs actionnaires, a expliqué Lana Payne dans son allocution. Elles ont une responsabilité envers les Canadiennes et les Canadiens, ainsi qu’envers le journalisme. »

Regardez la vidéo de son allocution.

L’entreprise a également éliminé les bulletins de nouvelles du midi sur toutes les stations CTV, sauf à Toronto, ainsi que ses bulletins de nouvelles du soir et de fin de soirée la fin de semaine sur toutes ses stations CTV et CTV2, à l’exception des régions de Toronto, Montréal et Ottawa. La perte des nouvelles locales partout au Canada est dévastatrice pour notre pays et notre démocratie.

Cette décision s’inscrit dans la foulée de l’annonce par Bell de l’élimination de 1 300 emplois dans le secteur des médias en juin dernier.

Alors que Bell continue de chercher à faire porter le chapeau à d’autres en rejetant le blâme sur le gouvernement fédéral et Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes qu’elle accuse de tarder à fournir un soulagement financier aux entreprises du secteur des médias par le biais de la Loi sur les nouvelles en ligne (projet de loi C-18) et de modifications à la Loi sur la radiodiffusion (projet de loi C-11), l’entreprise a tout de même déclaré un énorme bénéfice de 2,3 milliards de dollars à la fin de la dernière année.

Dans son message vidéo à Bell, le directeur québécois Daniel Cloutier a exprimé la colère parfaitement justifiée à l’égard de l’entreprise et de ses dirigeants ressentie par les gens ayant perdu leur emploi.

« C’est une compagnie qui a de l’argent. Le jour même où elle annonce une coupure de 4 800 postes, dont 800 membres d’Unifor, elle annonce une augmentation du dividende pour ses actionnaires, explique-t-il.

Il est clair qu’ils sont en train de maximiser le retour aux actionnaires, mais en même temps de maintenir la structure avec leurs gros salaires au niveau de la haute direction et de gros bonis sur le dos des travailleuses et des travailleurs. C’est totalement inacceptable. Juste pour cela, nous avons raison d’être en colère. »

Daniel Cloutier dénonce la décision de Bell.

Unifor se mobilise en préparation du témoignage des dirigeants de Bell qui ont été convoqués et devrait comparaître très bientôt devant le Comité permanent du patrimoine canadien à la Chambre des communes à Ottawa. Nous vous fournirons plus de détails à ce sujet au cours des prochaines semaines. 

Unifor représente 26 000 travailleuses et travailleurs du secteur des télécommunications, y compris plus de 19 000 membres travaillant à BCE Inc. et ses filiales. Le syndicat représente également plus de 10 000 travailleuses et travailleurs du secteur des médias, notamment plus de 2 100 membres travaillant à Bell Média.