Panel du mois de la Fierté : Mettons fin à l’interdiction de don de sang

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Mettons fin à l'interdiction
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Saviez-vous que les politiques du Canada en matière de don de sang sont encore discriminatoires?

Le système de soins de santé du Canada connaît une pénurie chronique de don de sang et de produits sanguins.

Mais malgré cette pénurie, la Société canadienne du sang et Héma-Québec continuent leurs pratiques discriminatoires contre les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes.   

Unifor a fait équipe avec l’Association des étudiantes et étudiants en formation permanente de Ryerson (CESAR) pour une table ronde virtuelle sur l’interdiction de don de sang.

Ces politiques rétrogrades ont été établies après que la Croix-Rouge ait infecté des milliers de Canadiennes et Canadiens à l’hépatite C et au VIH lors de l’affaire du sang contaminé dans les années 1980.  Cette crise a causé un vaste préjudice évitable et affecté à jamais la confiance du public dans la réserve de sang du Canada. Les pratiques affreusement négligentes de la Croix-Rouge, comme l’achat de sang auprès de détenus en Amérique, l’absence d’analyse des échantillons et le fait de ne pas informer les personnes qui ont pu être exposées, étaient à la source du problème.  

Plutôt que de répondre à la crise en instaurant logiquement un sondage de dépistage ciblant les comportements, le gouvernement du Canada a fait des hommes gais des boucs émissaires.

Par conséquent, le questionnaire ne pose pas de questions précises sur les comportements sexuels des donneurs, mais seulement sur le genre des personnes avec qui elles ont des relations sexuelles.

Ky Rees, membre de la section locale 2002 et du comité sur la Fierté du Conseil régional de l’Atlantique, a rappelé au panel que la Société canadienne du sang avait promis de mettre fin progressivement à cette interdiction et de surveiller les effets sur la sécurité de l’approvisionnement, et que les propres rapports de l’organisation montrent que des questionnaires axés sur les comportements sont en réalité plus efficaces.

Aujourd’hui, la Société canadienne du sang et Héma-Québec s’éloignent lentement de cette politique homophobe datant de près de 40 ans.

Plutôt qu’une interdiction à vie, les donneurs masculins qui ont des relations sexuelles avec des hommes, ou les femmes transgenres qui ont des relations sexuelles avec des hommes, doivent avoir été abstinents pendant trois mois avant de faire un don de sang.

Cette politique est encore basée sur la stigmatisation, et non la science, et le fait qu’elle existe encore montre que le premier ministre Justin Trudeau a brisé sa promesse.

Ajoutez votre nom aujourd’hui et exigez que le Canada mette fin à cette interdiction. Visitez le site www.unifor.org/fr/lever-linterdiction-de-don-de-sang