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TORONTO - Metroland Media, détenue et dirigée par le groupe Nordstar de Jordan Bitove, trahit les travailleuses et les travailleurs et laisse un vide d’information dans de nombreuses communautés en stoppant la publication sur papier de 70 hebdos communautaires et en fermant son entreprise de livraison de circulaires.
« C’est une catastrophe. La situation est catastrophique pour ces professionnels des médias. C’est une catastrophe pour les nouvelles locales. Cette décision est dévastatrice pour les communautés qui dépendent de ces nouvelles locales et pour le tissu de notre démocratie, déclare Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Il est terriblement ironique que cette annonce se fasse le jour de la Journée mondiale de la démocratie, ce qui ne fait que nous sensibiliser davantage à l’impact de cette perte. En tant qu’ancienne journaliste, des jours comme celui-ci me laissent une impression de lourdeur dans le cœur et l’esprit. »
Metroland Media n’a pas informé le syndicat local des mises à pied. Les dirigeantes et dirigeants locaux prennent connaissance des détails au fur et à mesure que l’entreprise publie différentes annonces.
« La manière dont cette nouvelle a été communiquée au syndicat et à ses membres nous révolte et nous offense profondément, a indiqué Carleen Finch, présidente de la section locale 87-M. Des réunions ont été organisées chaque semaine avec Metroland, mais nous n’avons même pas eu droit à une conversation avant que ces messages vocaux et ces courriels ne parviennent aux employés. »
L’annonce d’aujourd’hui intervient après quatre mois de discussions entre le syndicat et l’entreprise visant à fusionner 13 conventions collectives en une seule, assortie de concessions permettant d’assurer le bon fonctionnement de l’entreprise. Cette dernière enfreint le protocole d’entente qu’elle a signé avec le syndicat le 9 mai 2023 et qui stipule le maintien des emplois de l’unité de négociation jusqu’au 31 décembre 2023 inclusivement.
Les membres ont été informés, en plus des pertes d’emploi, que les personnes bénéficiant d’une entente de départ volontaire verraient ces indemnités de départ prendre fin aujourd’hui, et que les avantages postérieurs à la retraite seraient abolis à compter du 30 septembre.
« Cette annonce va plonger certaines familles dans une situation désespérée, a précisé Mme Finch. En tant que syndicat, nous sommes déterminés à aider les travailleuses et les travailleurs à s’orienter dans leurs prochaines démarches, en particulier à la lumière de la cruauté et de l’insouciance avec lesquelles l’employeur les a abandonnés. »
Unifor continue à promouvoir les nouvelles locales comme étant un domaine que les entreprises et les gouvernements se doivent de protéger et de renforcer ensemble. Le syndicat a soutenu la mise en œuvre du projet de loi C-18, conçu pour prélever une part des gigantesques revenus générés sur les plateformes de médias sociaux par les contenus d’information canadiens et la réinjecter dans les organes de presse qui les produisent.
Unifor représente 104 des travailleuses et travailleurs qui ont été avisés que le journal d’hier serait le dernier et que leur emploi prendrait fin aujourd’hui.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour toute demande de renseignements des médias, communiquez avec la représentante nationale aux communications d’Unifor, Shelley Amyotte, à @email ou 902-717-7491.