Le projet de loi C-18 est une mesure constructive pour sauver l’information locale, mais ce n’est pas une solution miracle

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Unifor accueille favorablement l’adoption du projet de loi C-18 la semaine dernière : La Loi sur les nouvelles en ligne en tant que prochaine étape importante pour soutenir les nouvelles locales et le contenu canadien dans les médias

« Le gouvernement a légiféré pour que les plateformes numériques, telles que Google et Facebook, paient leur juste part. Les membres d’Unifor se sont battus avec acharnement pour l’obtenir et nous devons maintenant nous assurer qu’elle fonctionne », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor.

« Pendant que les plateformes technologiques continuent à faire des profits - notamment en affichant des articles d’actualité sans en payer la juste part - les travailleuses et travailleurs des médias, qui communiquent inlassablement au public des articles factuels et précis, luttent encore et toujours ou font l’objet de suppressions d’emplois. »

Unifor estime que cette législation constitue une importante réforme, mais ce n’est pas une panacée. Le cadre de la politique des médias au Canada nécessite tout un ensemble de réformes pour pallier l’effondrement du modèle financier qui a soutenu la création de nouvelles locales pendant des décennies.

Le projet de loi C-18 oblige les géants de la technologie à payer les médias pour la diffusion de leurs articles sur les plateformes numériques.

La société Meta, propriétaire de Facebook et d’Instagram, a confirmé le 22 juin 2023 - le jour même où le projet de loi C-18 a reçu la sanction royale - son intention de graduellement supprimer l’accès des utilisateurs canadiens aux actualités publiées sur ses plateformes au cours des prochains mois, avant que le projet de loi n’entre en vigueur.

« La réaction de Meta relève de l’intimidation », a déclaré Julie Kotsis, présidente du Conseil des médias d’Unifor.

« Cette tactique n’est pas judicieuse sur le plan commercial. Ils jouent un jeu dangereux en essayant de prendre le public canadien en otage. Meta cherche simplement à intimider et à menacer les législateurs pour qu’ils se plient à sa volonté, mais le public canadien mérite mieux en matière d’accès à un journalisme de qualité ».

Facebook avait déjà bloqué les nouvelles locales après l’adoption d’une loi similaire en Australie, mais avait cédé moins d’une semaine plus tard, suite à une modification de la loi par le gouvernement qui accordait à la plateforme plus de temps pour négocier avec les éditeurs.

Facebook et Google signent désormais des ententes avec des médias australiens afin d’utiliser leur contenu sur leurs plateformes.

Pour en savoir plus sur la campagne du Plan d’action média d’Unifor concernant le projet de loi C-18, rendez-vous sur : https://www.mediaactionplan.ca.