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L’honorable Premier ministre David Eby, M.A.L.
Premier ministre de la Colombie-Britannique
Objet : Épidémie de violence entre partenaires intimes
Monsieur le Premier ministre David Eby,
Nous vous écrivons aujourd’hui, en cette période des 16 jours d’action contre la violence faite aux femmes, afin de demander à votre gouvernement de reconnaître officiellement la violence fondée sur le sexe comme étant une épidémie.
Unifor comprend depuis longtemps l'importance de soutenir les travailleuses et les travailleurs hors de leur milieu de travail. Nous sommes donc préoccupés par les répercussions sur nos membres de la violence fondée sur le sexe et de la violence entre partenaires intimes, deux problèmes qui sont de plus en plus graves et répandus au Canada. Notre syndicat s’est joint à une coalition formée d’intervenants, de fournisseurs de service et d’autres chercheurs qui demandent que la violence fonde sur le sexe soit reconnue comme étant une épidémie dans la province.
La violence fondée sur le sexe a augmenté de façon spectaculaire pendant les confinements de la pandémie et n’a pas diminué depuis. Ce type de violence constitue encore une menace majeure pour le bien-être et la vie des femmes dans le monde entier.
Déclarer que la violence fondée sur le sexe est une épidémie dénote sa gravité, favorise une plus grande prise de conscience et plaide en faveur d’une réponse globale de la part des autorités de santé publique et des décideurs de la sphère politique. Cette recommandation figure dans le Plan d'action national contre la violence faite aux femmes et aux filles, ainsi que dans le rapport d'enquête du comté de Renfrew (Ontario) et dans le rapport de la Commission des pertes massives (Nouvelle-Écosse).
Au Canada, tous les six jours, une femme est tuée par un partenaire intime ou un ancien partenaire intime. Près de la moitié – 44 % – des femmes canadiennes déclarent avoir subi une forme de violence entre partenaires intimes et sont, de manière disproportionnée, les victimes des formes les plus graves de violence.
Puisqu'il s'agit d'une urgence de santé publique généralisée, il est nécessaire de la déclarer comme étant une épidémie. Les victimes de la violence fondée sur le sexe courent un risque plus élevé de souffrir d’un mauvais état de santé général et de problèmes de santé mentale, notamment de dépression et de troubles cognitifs, en plus d’être plus susceptibles d’obtenir de mauvais résultats scolaires.
Pour répondre à l'urgence de cette situation, nous vous demandons de prendre immédiatement des mesures pour déclarer que la violence entre partenaires intimes est une épidémie. Dans votre déclaration du 25 novembre, vous avez mentionné prendre des mesures pour soutenir les survivantes et survivants, chercher des solutions à la crise des femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées ainsi qu’accroître la prévention et la sensibilisation.
En reconnaissant la violence fondée sur le sexe, votre gouvernement a l’occasion de poser un geste concret pour respecter ses engagements à cet égard en attribuant des ressources et du financement aux services de prévention, d’Information et de soutien.
Votre parti a ciblé le besoin d’améliorer les soins de santé pour les femmes et les enfants lors de sa plus récente élection et cette déclaration permettra de faire en sorte que des services de santé publics soient accessibles aux survivantes et survivants qui en ont besoin, ainsi qu’aux membres de leur famille.
Unifor s'engage à atteindre cet objectif et à continuer non seulement de soutenir les survivantes et les survivants, mais également de prévenir d'autres actes de violence.
Nous vous remercions de tenir compte de ces préoccupations. Nous serions heureux de discuter plus longuement de ces questions avec vous dès que possible.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre haute considération.
Lana Payne Gavin McGarrigle
Présidente nationale d’Unifor Directeur de la région de l’Ouest d’Unifor