Partager
Monsieur John Collin
Directeur municipal, Ville de Thunder Bay
Objet : Personnel ambulancier paramédical de district des Services médicaux
d’urgence de Supérieur-Nord – Négociations et pénurie de personnel
Monsieur Collin,
Je vous écris aujourd’hui au nom d’Unifor pour vous faire part de notre profonde inquiétude concernant l’état des négociations pour l’unité de district des Services médicaux d’urgence de Supérieur-Nord et exhorter la Ville de Thunder Bay à renouveler son mandat afin de permettre la conclusion d’une entente équitable et responsable avant la date limite de déclenchement d’une grève fixée au 26 novembre.
La convention collective de ce groupe est échue depuis le 31 octobre 2024.
Depuis, le comité de négociation de la section locale 229 d’Unifor a rencontré la Ville à plusieurs reprises, notamment en décembre, janvier, avril, juin et octobre, sans parvenir à une résolution.
Une conciliation a eu lieu en juin et le syndicat a demandé un rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation en octobre. Malgré la volonté du syndicat de se réunir de nouveau le 25 novembre, les progrès sont au point mort.
L’unité de district des Services médicaux d’urgence de Supérieur-Nord fournit des services d’urgence essentiels aux communautés autochtones, ainsi qu’aux communautés rurales et éloignées du nord de l’Ontario.
Ces ambulancières et ambulanciers paramédicaux se retrouvent face à des difficultés de taille dans le cadre de leur travail : longues distances à parcourir, quarts de travail de 12 heures suivis de 12 heures de garde, et redéploiements fréquents loin de leur base d’attache. Ils se rendent dans des communautés situées à des centaines de kilomètres de leur domicile pour travailler et vivre dans les bases des Services médicaux d’urgence. Le manque chronique de personnel a entraîné la fermeture de bases, des appels sont restés sans réponse et le personnel paramédical est épuisé. Le recrutement et le maintien en poste des effectifs constituent de graves problèmes. L’employeur affiche de nombreux postes à temps partiel et à temps plein qui restent à pourvoir, six postes permanents doivent être dotés pour qu’une base soit ouverte 24 heures sur 24, et deux postes d’ambulancières et d’ambulanciers paramédicaux communautaires demeurent vacants depuis 2023.
L’approche actuelle de l’administration municipale, qui repose sur les heures supplémentaires et les primes temporaires, n’a pas permis d’enrayer la perte de personnel paramédical expérimenté. Au cours de la dernière année seulement, le nombre d’ambulancières et d’ambulanciers paramédicaux ayant quitté le district a dépassé celui des recrues, et la Ville a versé plus de 1,35 million de dollars en heures supplémentaires.
Cette situation n’est pas viable. Il faut procéder à un rajustement salarial significatif ou à une révision de la classification qui reflète la réalité des soins d’urgence dispensés dans 13 stations éloignées.
Historiquement, la Ville et les unités du district ont conclu des accords types. Cependant, la situation actuelle du district exige de s’éloigner de ce modèle. Sans mesures ciblées pour surmonter les problèmes uniques de recrutement et de maintien des effectifs dans le Nord, les niveaux de service continueront de se détériorer et la sécurité des patients demeurera compromise.
Unifor exhorte la Ville de Thunder Bay à revenir à la table de négociation et à déposer une offre qui tient compte de ces réalités et qui permettra de conclure une entente équitable.
Les ambulancières et ambulanciers paramédicaux des Services médicaux d’urgence de Supérieur‑Nord méritent mieux que des solutions temporaires : ils méritent le respect, une rémunération équitable et un milieu de travail sécuritaire et durable.
Nos membres sont engagés envers leurs communautés. Nous demandons maintenant à la Ville de démontrer le même engagement en travaillant avec nous à la conclusion d’un accord équitable avant le 26 novembre.
Cordialement,
Lana Payne
Présidente nationale d’Unifor
