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TORONTO—Plus de 1 200 membres d’Unifor à l’emploi des épiceries No Frills de Loblaw pourraient déclencher une grève dès 0 h 01 le lundi 20 novembre si la très rentable société refuse de donner suite aux demandes des travailleuses et des travailleurs qui réclament un salaire et un travail convenables dans un contexte de crise de l’abordabilité au Canada.
« Loblaw doit s’asseoir à la table des négociations et être prête à hausser les salaires, à améliorer les conditions de travail et à créer davantage d’emplois à temps plein pour les travailleuses et les travailleurs de ces épiceries. Ils méritent un travail et un salaire convenables, c’est aussi simple que cela, déclare Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Les profits réalisés par Loblaw sont chaque trimestre plus importants que ceux du précédent. Il est grand temps que les travailleuses et les travailleurs qui les aident à réaliser ces profits aient droit à leur part, ce qui leur permettra de subvenir aux besoins de leurs familles. »
Récemment, au terme d’une grève de cinq semaines, Unifor a ratifié une nouvelle convention collective avec Metro, qui prévoit d’importantes hausses salariales d’entrée de jeu, une amélioration des avantages sociaux et des régimes de retraite, une meilleure planification des horaires et une protection des emplois contre la mise en place de caisses automatiques. Les revendications des travailleuses et travailleurs de No Frills sont similaires, notamment en ce qui concerne les augmentations de salaire initiales pour composer avec les récentes tensions liées à l’inflation, dont la hausse des prix des produits d’épicerie. Par ailleurs, ils demandent à Loblaw de s’engager à augmenter le nombre d’emplois à temps plein dans les épiceries, compte tenu du recours abusif et généralisé aux travailleuses et travailleurs à temps partiel par Loblaw.
« Les travailleuses et travailleurs de Loblaw ne supportent plus les écarts hors de contrôle entre leurs salaires, les énormes profits de la société et le coût élevé de la vie. Ces derniers se préparent à agir pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles en ces temps difficiles, affirme Gord Currie, président de la section locale 414 d’Unifor. « La situation est grave quand les employées et employés de la plus grande chaîne de magasins d’alimentation du Canada peinent à acheter leur propre nourriture, même dans des enseignes à prix réduit comme No Frills. En fin de compte, il incombe à Loblaw d’éviter la grève et de faire ce qu’il faut pour soutenir son personnel et sa clientèle. »
Loblaw a annoncé cette semaine un bénéfice de 621 millions de dollars, soit une hausse de près de 12 %, pour son troisième trimestre. Cette hausse des profits découlerait du fait que de plus en plus de gens font leurs achats dans des commerces à prix réduits tels que No Frills.
« Pendant que Loblaw continue d’engranger d’énormes profits, de nombreuses Canadiennes et de nombreux Canadiens, y compris ses propres travailleuses et travailleurs, fréquentent de plus en plus les banques alimentaires, a poursuivi Mme Payne. Il est difficile de croire que Loblaw soit incapable de faire mieux pour ses travailleuses et ses travailleurs. À moins que la société ne présente une offre digne de ce nom, nos membres seront certainement contraints de recourir à la grève. Ont-ils d’autres choix? »
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits, lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour les demandes des médias, veuillez communiquer avec Paul Whyte, représentant aux communications d'Unifor, à @email ou au 647 549-6546 (tél. mobile).
