Les travailleuses et travailleurs de la santé partagent les difficultés qu’ils ont vécues pendant la pandémie dans un appel vidéo pour demander à Doug Ford d’abroger le projet de loi 124

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Les travailleuses et travailleurs de la santé représentés par Unifor ont lancé un appel vidéo au premier ministre Doug Ford dans lequel ils partagent les difficultés qu’ils ont vécues pendant la pandémie tout en étant à la merci du projet de loi 124 de l’Ontario.

« Malgré tous les sacrifices que les travailleuses et travailleurs des hôpitaux, des foyers de soins de longue durée à but non lucratif et du service ambulancier ORNGE ont fait tout au long de la pandémie, le gouvernement de l’Ontario a refusé d’abroger le projet de loi 124, a déclaré Katha Fortier, négociatrice principale d’Unifor dans le secteur des soins de santé. Cette loi est une insulte aux travailleuses et travailleurs de la santé et a créé une disparité encore plus grande dans le système. »

Regardez le message adressé au premier ministre Ford ici.

Le projet de loi 124, la Loi de 2019 visant à préserver la viabilité du secteur public pour les générations futures, qui a été adopté en novembre 2019, a établi un plafond de 1 % sur la rémunération annuelle totale pour une période de 3 ans pour l’ensemble de la fonction publique, y compris un grand nombre de travailleuses et de travailleurs de la santé des hôpitaux, des foyers de soins de longue durée et du service d’ambulance aérienne ORNGE. La loi a entraîné un exode, les travailleuses et travailleurs de la santé migrant vers les soins privés à but lucratif ou quittant carrément le secteur des soins de santé.

« Le gouvernement Ford a prolongé une augmentation salariale temporaire pour les préposés aux services de soutien à la personne qui prendra fin en mars et offert une prime au personnel infirmier de l’Ontario, mais son offre n’a pas atteint l’objectif qui était de créer des emplois à temps plein offrant une rémunération correspondant aux tâches et aux responsabilités de tous les travailleurs et travailleuses de la santé, a précisé Katha Fortier. Il faut toute une équipe pour prodiguer des soins de santé, et chacun doit être respecté plus qu’avec de simples mots. »

« Il est ahurissant de savoir que Doug Ford refuse aux travailleuses et travailleurs du secteur public le droit de négocier librement alors que nous sommes confrontés à des taux d’inflation sans précédent, a lancé Andy Savela, directeur du secteur des soins de santé d’Unifor. Le monde s’est rallié aux travailleuses et travailleurs de la santé pour le courage dont ils ont fait preuve dans la lutte contre la COVID-19. Le refus du gouvernement de l’Ontario d’abroger le projet de loi 124 est non seulement démoralisant pour les travailleurs de la santé, mais aussi insultant pour l’ensemble de la population ontarienne. »

Des représentantes et représentants d’Unifor ont rencontré la ministre de la Santé de l’Ontario, Christine Elliott, le 8 février dernier afin de proposer des solutions à la crise actuelle en soins de santé et de demander l’abrogation du projet de loi 124. Lors de cette rencontre, la ministre a clairement indiqué que le projet de loi 124 ne serait pas abrogé. D’autres rencontres sont prévues, notamment avec Andrea Horwath, chef du NPD, et Steven DelDuca, chef du Parti libéral de l’Ontario.

« La ministre Elliott et le gouvernement Ford comprennent les impacts négatifs du projet de loi 124 sur les travailleuses et travailleurs du secteur public, poursuit Andy Savela. Par exemple, ORNGE est le seul service paramédical à être inclus dans le projet de loi 124. D’autres ambulancières et ambulanciers paramédicaux de la province ont négocié et ratifié des conventions collectives équitables, y compris les membres d’Unifor de Superior North Emergency Medical Services à Thunder Bay. »

En plus de la vidéo, Unifor s’est joint aux syndicats de l’ensemble de la province pour contester la constitutionnalité du projet de loi 124 puisque le gouvernement a bafoué le droit des syndicats de s’engager dans des négociations collectives libres et équitables. Une pétition a été lancée et les sections locales ont sollicité une rencontre avec leurs députées et députés provinciaux pour leur demander de soutenir l’abrogation du projet de loi 124.