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Les représentantes et représentants des travailleuses et travailleurs de la santé de l’Ontario se sont joints aux dirigeantes et dirigeants syndicaux d’Unifor, du SCFP, de l’UIES – Soins de santé, de l’AIIO et du SEFPO pour remettre au premier ministre Doug Ford une carte de Noël lui demandant d’abroger la loi 124.
« La loi 124 a contribué à créer la pénurie de personnel et la crise dans les soins de santé. La Cour a clairement établi que cette loi est une violation flagrante des droits constitutionnels des travailleuses et travailleurs. Ce gouvernement n’est pas au-dessus des lois, et il doit accepter cette décision », a déclaré Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor, faisant référence à la récente décision de la Cour supérieure de l’Ontario, qui a statué que la loi 124 contrevient illégalement aux droits des travailleuses et travailleurs.
Fidèle à son habitude, le premier ministre Ford a remis sa traditionnelle carte de vœux aux Ontariens et Ontariennes. Cette année, les travailleuses et travailleurs hospitaliers de l’Ontario a fait parvenir sa propre carte de souhaits au premier ministre, lui demandant de prendre à cœur ce simple message : Respectez la décision de la Cour sur la loi 124. Ne faites pas appel de la décision.
Le 20 décembre 2022, des représentantes et représentants des travailleuses et travailleurs hospitaliers (personnel infirmier, préposées et préposés aux services de soutien à la personne, personnel de l’entretien ménager et personnel paramédical) ont livré ce message et une carde de Noël surdimensionnée à Queen’s Park.
Les vœux de Noël ont pour thème la joie et la gaieté, mais les travailleuses et travailleurs de première ligne dans les hôpitaux de l’Ontario n’ont pas le cœur à la fête, car ils se débattent encore et toujours avec des niveaux élevés de patients, le manque de personnel et l’exode continu de leurs collègues.
« Environ 70 % des infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés affirment manquer de temps pour prodiguer les soins nécessaires à leurs patients. Près de la moitié d’entre eux songent à quitter leur emploi. Il y a deux fois plus d’infirmières et d’infirmiers qui quittent leur emploi aujourd’hui que dans les cinq dernières années. Ils sont épuisés, surchargés de travail, humiliés dans leurs droits et sous-payés », a résumé Naureen Rizvi au cours de la conférence de presse de la coalition syndicale.
Le 29 novembre, la Cour supérieure de justice de l’Ontario a déclaré inconstitutionnelle la loi 124, une loi qui plafonne les salaires du secteur public, promulguée par le gouvernement Ford. Maintenant, les travailleuses et travailleurs hospitaliers demandent au premier ministre d’accepter la décision de la Cour et de ne pas s’engager dans un appel coûteux et irrespectueux qui entraînerait le départ d’un nombre encore plus grand de travailleuses et travailleurs de la santé.
En novembre, le SCFP, l’UIES, l’AIIO, le SEFPO et Unifor, les cinq plus grands syndicats du secteur ontarien de la santé, ont conjointement demandé au premier ministre et au ministre de la Santé d’adopter les solutions proposées par les syndicats pour stabiliser le système de soins de santé de l’Ontario qui s’effondre et maintenir en poste le personnel épuisé.
Ensemble, ces cinq syndicats représentent 295 000 membres du personnel des soins de santé de l’Ontario, y compris ceux et celles qui travaillent dans la centaine d’hôpitaux de la province.
En plus de leur carte de souhaits, les travailleuses et travailleurs hospitaliers de la province porteront des autocollants « ABROGEZ LA LOI 124 » en guise de protestation visible et silencieuse contre l’intention de Doug Ford d’en appeler de la décision rendue sur la loi 124. Ils demandent conjointement au gouvernement conservateur d’investir du temps et des fonds pour trouver avec leurs syndicats des solutions qui corrigeront le manque de personnel au lieu d’aller se battre contre eux devant les tribunaux.
« Nous continuerons de lutter pour les travailleuses et travailleurs de la santé et de protéger les droits de tous garantis par la Charte. Le premier ministre Doug Ford a laissé tomber la population de l’Ontario, notre système de santé et nos héros et héroïnes de la santé », a déclaré Naureen Rizvi.
