Les programmes provinciaux de congés de maladie payés sont encore imparfaits et insuffisants

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Un travailleur se mouche avec deux collègues de travail vus en arrière-plan.
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Alors que le variant Omicron de la Covid-19 provoque une vague de cas dans tout le pays, les directrices et directeurs régionaux d'Unifor plaident en faveur de l’amélioration des programmes provinciaux de congés de maladie payés et de la mise en place de jours de congé de maladie payés permanents.

« Ce que nous voyons, ce sont des programmes provinciaux et territoriaux qui ne couvrent pas suffisamment de travailleuses et travailleurs ou qui sont entièrement volontaires pour les entreprises, ce qui signifie que de nombreux travailleurs doivent prendre la décision impossible de donner la priorité à leur santé et à la sécurité des autres ou de payer leurs factures, a déclaré Linda MacNeil, directrice régionale de l'Atlantique. Les congés de maladie payés doivent être universels, suffisants et permanents. »

Dans sa lettre au Premier ministre de la Nouvelle-Écosse Tim Houston, Linda MacNeil décrit les problèmes que pose le nouveau programme de congés de maladie payés volontaire de la province, qui ne s'applique que du 22 décembre 2021 au 31 mars 2022 et qui comporte de nombreuses restrictions d'admissibilité.

« L'avantage d'un programme de congés de maladie payés est que les travailleuses et travailleurs continuent de recevoir leur salaire habituel et n'ont pas à déposer une demande de rémunération par la suite, ce qui entraîne beaucoup moins d'hésitation au moment de peser la nécessité de s'auto-isoler », déclare Linda MacNeil dans sa lettre. « Les provinces et territoires canadiens sont loin derrière la plupart de leurs homologues internationaux lorsqu'il s'agit de s'assurer que les travailleuses et travailleurs ne sont pas obligés de choisir entre un chèque de paie et rester à la maison lorsqu'ils sont malades. »

Le directeur régional de l'Ouest, Gavin McGarrigle, a lui aussi critiqué la politique des cinq jours de congé de maladie de la Colombie-Britannique comme étant inadéquate.

« La maladie qui se propage sur le lieu de travail ne fera que nuire aux employeurs à long terme, donc en fin de compte, une approche aussi timide en matière de congés de maladie ne profite à personne, a déclaré Gavin McGarrigle. Il est très décevant que le gouvernement Horgan n'ait pas pu suivre l'exemple du gouvernement Trudeau pour offrir dix jours de congé de maladie payés. »

Un sondage commandé par Unifor a montré que les Ontariens sont favorables aux congés de maladie payés par une marge de quatre contre un. Le sondage a également révélé que le public rejette largement l'idée qu'un congé de maladie payé légiféré nuira à l'économie et coûtera des emplois, 23 % seulement croyant qu'une loi permettant aux travailleuses et travailleurs de rester à la maison lorsqu'ils sont malades nuira aux entreprises

« Il ne s'agit pas seulement de la COVID, mais aussi du fait que la maladie est une partie normale et inévitable de la vie et que les employeurs doivent traiter les travailleuses et travailleurs comme des personnes et non comme des machines », a déclaré Naureen Rizvi, directrice régionale de l'Ontario.