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Toronto – Les membres d’Unifor travaillant dans les installations de DHL Express Canada dans tout le pays ont voté à 97 % en faveur d’un mouvement de grève le 10 mai prochain.
« Nous soutiendrons entièrement nos membres qui se battent avec détermination pour conclure une entente équitable, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Il s’agit d’une autre multinationale qui priorise ses milliards de dollars de bénéfices tout en laissant les travailleuses et travailleurs loin derrière. »
Le vote sur la grève, qui a débuté le 3 mai, a duré une semaine. Unifor a entamé les négociations avec l’employeur en septembre 2024. Les parties ont passé plus de 25 jours à la table de négociation.
Les priorités d’Unifor en matière de négociations portent sur l’amélioration des conditions de travail, l’obtention de salaires équitables, la reconnaissance et le respect des travailleuses et travailleurs. L’employeur a proposé des concessions.
Après des mois de négociations, Unifor et l’entreprise demeurent très éloignés sur presque tous les enjeux, l’employeur ayant refusé d’engager des discussions financières à la table de négociation.
DHL Express Canada a déposé une demande de conciliation, plaçant chaque partie en situation de grève ou de lock-out légal à compter du 8 juin 2025.
« Le niveau de confrontation à DHL est sans précédent, a indiqué Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor. Nos membres sont poussés à bout alors que l’entreprise affiche des bénéfices records. Le message est clair : les travailleuses et travailleurs ne céderont pas. Au Québec et ailleurs au pays, nous serons à leurs côtés pour exiger le respect et les conditions de travail qu’ils méritent. »
Les relations de travail entre les membres d’Unifor à DHL et l’employeur sont au plus bas depuis plus de 20 ans de négociations avec cet employeur.
Unifor entretient des relations de travail avec DHL depuis fort longtemps, mais il y a actuellement un nombre record de griefs concernant bon nombre de préoccupations importantes dans le milieu de travail, notamment l’accès à des toilettes propres et sécuritaires, la communication des listes d’ancienneté, le réacheminement, la productivité, les mesures d’adaptation et les nombreux licenciements.
« Auparavant, les parties se réunissaient pour discuter et régler les problèmes, a précisé Len Poirier, secrétaire-trésorier national d’Unifor. Nous nous battons contre une entreprise qui continue d’engranger d’énormes bénéfices tout en supprimant les emplois de nos membres à DHL Express Canada. Certaines choses n’ont tout simplement aucun sens. »
L’employeur a réduit de manière agressive le nombre de travailleuses et travailleurs à salaire horaire à temps plein au profit d’autres à temps partiel dans l’ensemble du pays.
Pendant ce temps, DHL a généré des revenus de 84 milliards d’euros (ou 131,7 billions de dollars canadiens) en 2024.
La prochaine ronde de négociations nationales avec DHL est prévue du 1er au 8 juin à Toronto.
Unifor représente plus de 2 000 travailleuses et travailleurs à DHL Express Canada des sections locales 114 en Colombie-Britannique, 700 au Québec, 755 au Manitoba et en Saskatchewan, 4005 en Nouvelle-Écosse, 4457 en Ontario, ainsi que des membres à DHL Alberta.
Un tiers des membres travaillent comme propriétaires-exploitants de camions, un tiers comme personnel de bureau, et le reste comme manutentionnaires dans des entrepôts ainsi que conductrices et conducteurs.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour de plus amples renseignements, communiquez avec Jenny Yuen, représentante nationale aux communications d’Unifor, à l’adresse @email ou au numéro 416-938-6157.