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Du 11 au 13 septembre, plus de 350 femmes de partout au Canada se réunissaient au Centre familial d’éducation d’Unifor à l’occasion de la Conférence sur la condition féminine 2022. Sous le thème : « Féministes au travail : nous sommes invincibles », la conférence visait à mettre en relation les membres d’Unifor avec d’autres consœurs afin d’élargir les réseaux de soutien actuels et d’en créer de nouveaux.
« Notre conférence a été fantastique et inspirante et je pense qu’après plus de deux ans de bouleversements et de stress intenses, le rassemblement et la reconnexion des femmes d’Unifor ont été une nourriture pour l’âme ", a déclaré Tracey Ramsey, directrice du Service de la condition féminine d’Unifor. « Les liens tissés cette semaine nous permettront de nous soutenir mutuellement dans la lutte pour les causes qui importent aux femmes, notamment la justice reproductive, la concrétisation du programme national de services de garde d’enfants, l’équité salariale et bien davantage. »
La célébration de l'adoption récente d'un programme national de garde d'enfants par chaque province et territoire marque une victoire définitive pour les femmes qui travaillent.
« Nous avons pris un moment pour célébrer l'obtention de services de garde d'enfants fédéraux, accessibles et abordables, car c'est une chose pour laquelle les femmes se sont battues pendant des décennies, a déclaré Mme Ramsey. Il est très important pour les membres de reconnaître quand nous gagnons, car cela nous prépare pour le prochain combat. »
Au programme, des conférencières de renom, des formations pratiques et des activités de perfectionnement en leadership, des périodes de réflexion et des débats passionnants sur la justice raciale et l’action politique.
Dimanche soir, la présidente nationale d’Unifor pour la justice sociale et la démocratie, Kikéola Roach, a exploré les défis auxquels sont confrontées les femmes qui travaillent, y compris le labeur et les soins invisibles qui continuent de peser de manière disproportionnée sur leurs épaules.
« Dans les années à venir, le mouvement syndical sera-t-il aux commandes, ou nous laisserons-nous mener en bateau par les milliardaires et les entreprises? », a demandé Mme Roach. « Les femmes veulent être valorisées par un travail décent. Et les syndicats ont la capacité d’en faire une réalité. »
Marquant l’élection de la première femme à la présidence d’Unifor, ce fut un moment historique de voir Lana Payne, la présidente nationale nouvellement élue, s’adresser à la salle bondée de consœurs inspirées par son leadership et ses accomplissements sans précédent.
« Nous savons toutes que nous traversons une période difficile. Et les travailleuses et travailleurs luttent, partout. Ils se mobilisent dans des syndicats - partout, » a-t-elle insisté. Ce n’est pas le moment de se reposer sur ses lauriers. Chères consœurs, nous aurons toujours à nous battre car notre travail de représentation de la classe ouvrière nous amène à affronter le pouvoir au quotidien. »
Confronter le pouvoir peut prendre de nombreuses formes. L’énergie contagieuses d’Armine Yalnizyan, économiste canadienne bien connue et boursière Atkinson sur l’avenir des travailleurs, a fait passer les tableaux et les graphiques de ses projections directement dans le cœur des déléguées, leur faisant prendre conscience de ce que les changements démographiques signifieront pour notre avenir.
« Dans les prochaines décennies, le nombre de personnes en âge de travailler sera bien inférieur à ce que nous avons connu depuis des générations », a déclaré Mme Yalnizyan. « Et pourtant, pour chaque résident permanent que notre gouvernement autorise à entrer dans le pays, il a fait entrer deux travailleurs étrangers temporaires. C’est deux fois plus de personnes qui n’ont pas la possibilité d’exercer leurs droits des travailleuses et des travailleurs. Il faut lutter contre ça. »
Au milieu des discussions sur les changements sociétaux, les consœurs ont également eu l’occasion de se rassembler autour d’activités créatives, d’embellir leurs t-shirts avec des illustrations personnalisées et de prendre du temps pour elles-mêmes, ce que peu de femmes ont l’occasion de faire régulièrement.
Mardi, les déléguées ont été absorbées par des conversations sur l’engagement politique, tant au sens traditionnel que dans les structures démocratiques, les comités et les rôles au sein de la section locale et du syndicat national.
« Il est essentiel que les femmes se reconnaissent dans toutes les facettes de notre structure », a déclaré Mme Ramsey. « Nous avons une présidente, nous avons des directrices régionales, des présidentes régionales, des présidentes de section locale et bien plus encore. Vous devez savoir que vous avez votre place dans n’importe quel rôle que vous choisissez et ne pas avoir peur de proposer votre candidature. »
Des séances de perfectionnement en leadership se sont déroulées tout au long de la matinée avec des groupes de discussion pour les femmes intéressées par la négociation collective, à être déléguée syndicale, représentante en santé et sécurité ou à faire partie du conseil exécutif de leur section locale.
Le débat de l’après-midi sur les femmes en politique a vu des élues et des candidates politiques chevronnées discuter de leur expérience de la course aux élections et du fait d’être une femme en poste. Peggy Nash, ancienne députée du NPD, a parlé aux déléguées de l’importance de la lutte des femmes syndiquées pour le changement politique.
« Les syndicats ne représentent pas seulement un contrepoids important sur le lieu de travail, ils sont un contrepoids démocratique », a affirmé Mme Nash. « C'est nous qui faisons pression pour que des programmes sociaux efficaces soient mis en place afin de nous permettre de prendre soin d’une personne malade, qui vieillit ou qui a des enfants. Ce contrepoids au pouvoir des entreprises est essentiel. »
La députée provinciale de l’Ontario Jennifer French, l’ancienne candidate néo-démocrate de la Nouvelle-Écosse et membre de la section locale 4606 d’Unifor Angela Downey, et Niki Lundquist, directrice principale d’Unifor pour l'équité et l’éducation, commissaire à la Commission scolaire régionale de Durham et candidate au conseil municipal de Whitby, l’ont rejointe sur podium pour une discussion en groupe.
Il a été question du syndrome de l’imposteur et du sentiment qu’éprouvent de nombreuses femmes de ne pas être « qualifiées » ou prêtes à briguer un poste électif.
« Une fois que vous êtes là, que vous marchez dans ces impressionnantes salles, et que vous entendez quelqu’un d’autre se lever pour parler, il est très possible que vous pensiez : « Eh bien, s’ils peuvent être ici, je mérite d’être ici également !" a déclaré Mme French.
L’inclusion et la représentation ont été le thème central de cette conférence de trois jours. La directrice des droits de la personne d’Unifor, Christine Maclin, a animé une discussion avec des intervenantes et des agentes de liaison en matière de justice raciale de différentes régions sur l’importance de reconnaître les défis intersectionnels auxquels font face les Noirs, les Autochtones et les femmes de couleur.
L’intervenante en justice raciale Peycke Roan, de la section locale 975, a appelé toutes les consœurs à s’impliquer pour la justice raciale et l’équité.
« être une alliée n’est pas un abonnement à un centre de conditionnement - il faut se manifester », a-t-elle déclaré.
Les consœurs d’Unifor seront présentes. Elles le sont toujours.
Pour obtenir des mises à jour du service de la condition féminine, visitez unifor.org/fr/ressources/equite/femmes pour ajouter votre nom à la liste de diffusion.
Pour du contenu et de l’inspiration féministes, suivez les consœurs ci-dessous sur Twitter :
Présidente nationale d’Unifor @LanaMPayne
@TraceyRam
@CMaclin4HR
@Niki_Lundquist
@UniforWomen
@PeggyNash
@JennKFrench
@ArmineYalnizyan
