Les employés des compagnies aériennes au Canada continuent d’être dévastés par le manque d’aide financière directe au secteur

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L'image d'un avion en vol avec le texte : «Le Canada a besoin d'un plan pour le secteur de l'aviation.»
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Mardi, le 12 janvier, 2021

OTTAWA – Unifor, l’APAC, l’ALPA et la CALDA continuent d’exhorter le gouvernement fédéral à fournir à notre industrie dévastée une contribution financière directe et significative, comparable à celle que d’autres pays ont apportée à leur propre secteur.

Les syndicats se sont montrés optimistes dans un premier temps, lorsque le ministre des Transports s’est publiquement engagé le 8 novembre 2020 à collaborer avec les compagnies aériennes pour élaborer et finaliser des mesures d’aide, et après que le ministre des Finances a confirmé cet engagement dans l’Énoncé économique de l’automne; or 10 semaines plus tard, rien n’indique que cette aide s’en vient, ce qui préoccupe les travailleurs du secteur aérien.

L’Association des pilotes d’Air Canada (APAC), l’Air Line Pilots Association (ALPA), Unifor et la Canadian Airline Dispatchers Association (CALDA) représentent collectivement plus de 300 000 travailleurs canadiens dont beaucoup ont déjà été licenciés ou mis en disponibilité.

Étant donné ce manque d’aide, il a été troublant d’apprendre que des transporteurs étrangers commandités par les États ont pu se prévaloir d’une aide gouvernementale dans leur pays d’appartenance ainsi que de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) pour leurs employés basés au Canada.

Le programme de SSUC élargi – qui s’adresse aux employeurs – a protégé dans une certaine mesure les emplois des travailleurs de l’industrie aérienne au Canada, mais il y a eu dans ce secteur des milliers de licenciements et un nombre disproportionné de mises en disponibilité, malgré la SSUC. Les transporteurs aériens nécessitent énormément de capitaux pour fonctionner, ont un taux élevé de combustion de l’encaisse, et doivent préserver des liquidités pour maintenir leur équipement, leurs liaisons et leurs employés – voilà la dure réalité. Cette réalité n’est pas prise en compte dans le cadre de la SSUC et elle montre clairement qu’il faut plus de soutien de la part du gouvernement fédéral.

« La décision du gouvernement de soutenir les transporteurs étrangers peut techniquement cadrer avec les règles du programme de SSUC, mais elle représente un camouflet de plus pour les transporteurs nationaux et l’ensemble de l’industrie de l’aviation, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. Le Canada devrait faire passer en premier les besoins de notre pays et de nos transporteurs aériens, et cela devrait être très clairement une question de politique publique. Cette omission est d’autant plus déplorable que bon nombre de ces transporteurs étrangers ont déjà reçu une aide gouvernementale directe de leurs pays respectifs. »

« Les transporteurs aériens du Canada jouent un rôle essentiel dans l’infrastructure du pays, notamment en assurant des voyages essentiels et en acheminant des vaccins contre la COVID-19 et d’autres articles fondamentaux comme l’équipement de protection individuelle, a indiqué Rob Giguere, chef de la direction de l’APAC. Le fait de demander aux compagnies aériennes du Canada et à leurs employés de maintenir cette infrastructure vitale opérationnelle pendant la crise actuelle sans un soutien fédéral conséquent est intenable. Unifor, l’APAC et l’ALPA exhortent le nouveau ministre des Transports et les compagnies aériennes, au nom des milliers d’employés du secteur aérien au Canada, à tout mettre en œuvre pour parvenir à une entente de façon à soutenir ces travailleurs comme d’autres pays l’ont fait pour les leurs. »

Les transporteurs aériens du Canada ont été durement éprouvés par le passé – notamment par les attentats du 11 septembre et le SRAS. La pandémie actuelle est pire que toutes les crises précédentes réunies et il faudra le soutien du gouvernement pour permettre à notre secteur de survivre sous une forme quelconque. Chose certaine : les compagnies aériennes du Canada – et les moyens de subsistance des milliers de Canadiens qu’elles font travailler – vont continuer à courir de grands risques si aucune aide d’urgence ne leur est apportée.

« Le gouvernement fédéral reconnaît que les voyages aériens au Canada sont essentiels, a affirmé Tim Perry, président de l’ALPA Canada; mais au lieu d’aider les transporteurs du Canada, nos législateurs continuent de rater le coche faute de consulter comme il se doit les parties prenantes de l’industrie de l’aviation et les associations syndicales comme l’ALPA Canada, l’APAC et Unifor, et ils ont carrément ignoré les nombreuses recommandations bien articulées et basées sur la science qui leur ont été faites. »

Les travailleurs du secteur aérien ne prennent pas part aux négociations qui sont apparemment en cours entre les transporteurs aériens et le gouvernement fédéral, mais il est plus que temps de résoudre cette question. Lors des négociations, le gouvernement doit s’assurer que les travailleurs obtiennent des avantages qui protégeront les emplois actuels et futurs. D’autres pays sont déjà en train de préparer une deuxième série de mesures d’aide pour leur secteur aérien, alors que le Canada n’a toujours rien fait.

« Les responsables du gouvernement et des compagnies aériennes doivent conclure une entente, a dit Russ Williams, président de la Canadian Airline Dispatcher Association. Plus les choses traîneront, plus nos travailleurs en paieront le prix – car il y a chaque jour de nouvelles annulations de liaisons et pertes d’emplois, et les perspectives d’une reprise future semblent à des années d’ici. »

Lien vers un précédent communiqué de presse : https://acpa.ca/Media/ACPA/Documents/Union-Aviation-Press-Release-1Oct20-FINAL.pdf

Renseignements :

Julie Rolph
Gestionnaire principale, Communications
Association des pilotes d’Air Canada
@email

 

ALPA Media
@email
703-481-4440

 

Hamid Osman
Représentant national – Service des communications d’Unifor
647-448-2823