Les 1 300 mises à pied et la fermeture de 6 stations de radio de Bell Canada Enterprises Inc. sont un coup dur pour les nouvelles locales

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A blue Bell Media sign atop a building.
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TORONTO – Unifor est profondément préoccupé et outré de l’annonce faite aujourd’hui par Bell Canada Enterprises Inc. (BCE Inc.) de supprimer 1 300 postes, de fermer 6 stations de radio et d’en vendre 3 autres devant son incapacité d’échapper au projet de loi C-11.

« Ces mises à pied sont difficiles à encaisser, en particulier dans les petites communautés qui dépendent des nouvelles locales, et nuisent à la démocratie, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Bell avait d’autres choix, à l’approche des changements stratégiques annoncés, mais a choisi de procéder à ces mises à pied. Si le gouvernement n’agit pas maintenant, il restera bien peu de choses à sauver du journalisme canadien. »

Les postes supprimés comprennent une réduction de 6 % à Bell Média, qui fait partie de la division Bell Canada de BCE Inc., laquelle a un impact sur le réseau de télévision CTV, les chaînes de télévision spécialisées, les stations de radio et les studios de production.

Unifor a été informé que 26 postes syndiqués en ondes et hors d’ondes seront affectés dans la région du Grand Toronto. Le syndicat s’attend à ce que le nombre total d’emplois syndiqués touchés avoisine plutôt une centaine de postes. Ces suppressions de Bell Média concernent particulièrement les postes de gestion, de production, de rédaction et d’exploitation, les ventes et le marketing, ainsi que les emplois administratifs et de bureau.

Selon les médias, l’employeur a déclaré que la suppression d’emplois répond à des conditions défavorables en matière de politique publique et de réglementation desquelles il ne peut plus se désister.

Le projet de loi C-11, qui a été adopté au Sénat et est passé en loi en avril, est une modernisation de la Loi sur la radiodiffusion visant à intégrer les diffuseurs Internet étrangers comme Netflix et Amazon Prime Video dans le régime réglementaire canadien. Les radiodiffuseurs canadiens ont longtemps dû soutenir le contenu canadien et les nouvelles locales tout en étant en concurrence directe et déloyale avec ces radiodiffuseurs Internet étrangers.

Si les diffuseurs étrangers sont autorisés à concurrencer directement les diffuseurs canadiens, ils devraient avoir les mêmes obligations de diffuser du contenu canadien, dont des nouvelles locales.

Unifor a exhorté le gouvernement à modifier le projet de loi C-11 afin de s’assurer que la Loi sur la radiodiffusion oblige le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) à soutenir les nouvelles locales, notamment en concevant, en finançant, en produisant ou en promouvant les nouvelles locales et les émissions d’information, grâce à la création d’un fonds d’aide aux nouvelles de 120 millions de dollars, qui doit servir aux nouvelles locales.

Dans son témoignage devant le Sénat en novembre dernier sur le projet de loi C-11, Randy Kitt, directeur du secteur des médias d’Unifor, a déclaré que Bell, Rogers, Shaw et Québécor sont de grands joueurs de la radiodiffusion au Canada, mais que ces entreprises ne sont pas assez riches pour que le public suppose simplement qu’elles continueront de financer les nouvelles locales alors qu’elles continuent de perdre de l’argent.

« Toutes les parties doivent reconnaître l’importance des nouvelles locales et du journalisme de qualité pour nos communautés, a ajouté Randy Kitt. Le gouvernement et le CRTC doivent renforcer, et non affaiblir, le cadre réglementaire qui soutient les médias canadiens et les nouvelles locales au pays. »

Les travailleuses et travailleurs des stations de radio Funny 1290 de Winnipeg, Funny 1060 de Calgary, TSN 1260 Radio d’Edmonton, BNN Bloomberg Radio 1410 et Funny 1040 de Vancouver, ainsi que NewsTalk 1290 de London ont été informés de la fermeture de leur milieu de travail.

De plus, Bell Média vend trois stations de radio, soit AM Radio 1150 et AM 820 d’Hamilton ainsi que AM 580 de Windsor, à un tiers anonyme, sous réserve de l’approbation du CRTC.

Unifor représente plus de 10 000 travailleuses et travailleurs des médias, dont quelque 5 000 membres dans les secteurs de la radiodiffusion et du cinéma.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec Jenny Yuen, représentante nationale aux communications d’Unifor, à l’adresse @email ou au numéro 416‑938‑6157.

Media Contact

Jenny Yuen

Représentante aux communications
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