Le Conseil régional de l’Atlantique réclame des changements

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New Brunswick Premier Brian Gallant speaks from the podium at Atlantic Regional Council.

Le plus grand Conseil régional de l’Atlantique d’Unifor a porté une attention particulière au travail collaboratif pour provoquer des changements sociaux et économiques, et obtenir l’équité pour les travailleuses et travailleurs pendant les négociations et dans le cadre d’accords commerciaux internationaux.

« La solidarité n’est pas un acquis mais quelque chose que nous devons bâtir tous les jours, a déclaré Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique, aux déléguées et délégués. N’oubliez jamais que notre solidarité est beaucoup plus forte que la cupidité des entreprises. »

Les déléguées et délégués ont été inspirés et éduqués pendant les deux jours de l’événement qui s’est tenu à Moncton, au Nouveau-Brunswick, les 1er et 2 juin.

Dans son rapport, Lana Payne a souligné la force du syndicat et la passion des membres pour lutter contre l’injustice tant en milieu de travail que dans la société.

« Vous êtes les défendeurs de la démocratie de notre syndicat. Vous percevez votre syndicat comme un puissant catalyseur qui apportera des changements. Le syndicat a de la place pour tout le monde. Nous pouvons y apporter nos aspirations communes pour bâtir un meilleur monde », a affirmé Lana Payne.

Le président national Jerry Dias a aussi repris le même thème lorsqu’il s’est adressé aux membres.

« Nous allons changer les choses. C’est la raison pour laquelle le syndicat a été créé… pour changer le paysage syndical au Canada. »

Jerry Dias a souligné le travail du syndicat en vue de proposer une nouvelle perspective à l’égard du commerce pour les travailleuses et travailleurs, et changer le modèle des accords commerciaux internationaux. L’ouverture du Conseil a coïncidé avec la première journée des tarifs imposés par l’administration Trump sur les importations d’acier et d’aluminium du Canada vers les États-Unis.

Le président du syndicat a exprimé sa colère contre les tarifs motivés par des enjeux politiques sur les métaux et les pâtes et papiers du Canada, en soulignant que ces tarifs douaniers étaient injustes et menaçaient le gagne-pain de communautés entières.

« Notre pays se fait attaquer maintenant par l’administration Trump comme jamais auparavant. Des centaines de milliers d’emplois canadiens seront touchés. La seule bonne chose à faire est de riposter », a lancé Jerry Dias.

Pendant son discours d’ouverture, Brian Gallant, premier ministre du Nouveau-Brunswick, a remercié Unifor pour le travail du syndicat sur le commerce en soulignant les efforts visant à conclure un Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) plus progressiste et un nouvel accord sur le bois d’œuvre résineux. Le premier ministre Gallant a aussi parlé de l’importance de la coopération entre le gouvernement et le syndicat pour apporter des changements.

« Nous avons créé quelque chose de remarquable en travaillant ensemble, a affirmé le premier ministre Gallant. Nous avons besoin de votre aide, de vos idées… ensemble nous avons accompli beaucoup de choses mais il reste tant à faire. »

Le premier ministre Gallant a aussi reconnu les pressions d’Unifor pour que la province élargisse ses mesures de protection à l’égard de la violence familiale afin d’inclure un congé payé. Les déléguées et délégués ont transmis le message en ligne dans le cadre de messages sur Twitter pour demander au Nouveau-Brunswick, à la Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador de faire en sorte que le congé pour violence familiale soit payé.

Les déléguées et délégués ont été touchés et motivés par la présentation des membres de la section locale 597 placés en lock-out par leur employeur américain, D-J Composites, depuis décembre 2016. Shane Wark, adjoint au président national, a dit que ce n’est pas dans la nature des membres d’Unifor d’abandonner et que les travailleuses et travailleurs ne capituleront jamais devant des tactiques d’intimidation d’une compagnie.

« Nous n’allons pas succomber, le syndicat ne succombera pas », a affirmé Donna Fretwell, travailleuse en lock-out.

Le dernier jour, la question du harcèlement et du harcèlement sexuel a été soulevée lors d’une franche discussion de panel intitulé #Moiaussi: Bâtir des lieux de travail respectueux et un meilleur monde. Les déléguées et délégués ont ensuite voté à l’unanimité pour adopter une recommandation de la directrice régionale en vue de soutenir l’équité de genre et s’engager à créer des lieux de travail libre de harcèlement, d’intimidation et de violence.

Le Conseil a pris fin avec des chants de solidarité, alors que le président du Conseil de l’Atlantique, Ian Hutchison, a demandé aux déléguées et délégués de transmettre le message de militantisme aux quatres provinces de l’Atlantique.

Pour jeter un coup d’œil aux photos du Conseil régional de l’Atlantique, visitez la page Facebook.com/UniforCanada/photos

Lana Payne, Shane Wark and members of Unifor Local 597 raise their fists in solidarity from the stage at Atlantic Regional Council.