Le Conseil industriel de l'hôtellerie et des jeux fait le bilan des négociations et des défis à venir

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Unifor’s 2021 Hospitality and Gaming Industry Council online meeting
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Le secteur de l'hôtellerie et des jeux d'Unifor s'est réuni virtuellement la semaine dernière pour examiner les réalisations du secteur et les défis économiques auquel il reste confronté.

« Unifor avait prévenu que le secteur de l'hôtellerie et des jeux serait le premier à être touché, qu'il serait le plus durement touché et qu'il mettrait plus de temps à se rétablir, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor, au Conseil. Malheureusement, ce que nous avions prédit s'est avéré trop juste. »

Au cours de la première année de la COVID-19, pratiquement tous les travailleurs et travailleuses du secteur des jeux du pays ont été mis à pied. Dans les hôtels et les restaurants, les taux de mise à pied se situaient entre 80 et 100 %.

Le syndicat a rapidement réagi à la crise en formant un Groupe de travail de la COVID-19 en mars 2020. Cela a conduit à des efforts de lobbying direct auprès du gouvernement à tous les niveaux, en particulier pour étendre la Subvention salariale d'urgence du Canada (SSUC) aux employeurs et la Prestation canadienne d'urgence (PCU) aux travailleuses et travailleurs.

« Lorsque le gouvernement fédéral a annoncé la mise en place de la SSUC, nous savions qu'elle était inadéquate pour nos membres les plus durement touchés. Nous avons dû faire pression pour élargir la couverture afin de nous assurer que le plus grand nombre possible de travailleuses et travailleurs restent sur le marché du travail, a ajouté Jerry Dias. Il en a été de même pour la PCU. Nous avons fait en sorte que le gouvernement fédéral augmente les montants hebdomadaires, ce qui a permis d'atténuer un peu plus le choc pour tous les chômeurs. »

Unifor a consacré d'importantes ressources pour protéger la sécurité d'emploi des membres du syndicat et maintenir la couverture des avantages sociaux après la fermeture des casinos et des hôtels. Le syndicat a travaillé avec les employeurs dans la mesure du possible, mais a également exercé des pressions lorsque cela était nécessaire.

En avril, les membres de la section locale 112 d'Unifor à l'hôtel Pan Pacific de Toronto ont ratifié une nouvelle convention collective après des négociations difficiles. La convention collective témoigne de la stratégie de négociation du secteur, en apportant de nombreuses améliorations aux droits de rappel, en renforçant les dispositions relatives à la sécurité d'emploi, en créant un poste d’intervenant pour la justice raciale et en obligeant l'employeur à respecter ses obligations en matière de cotisations au fonds de santé et de bien-être des employés et du régime de retraite après des mois de retards de paiement.

En octobre, les membres de la section locale 1090 d'Unifor au casino Shorelines de Belleville, en Ontario, ont déclenché une grève pour conclure leur première convention collective qui augmente les salaires et les avantages de santé, entre autres améliorations.

« Nous avions une équipe formidable derrière nous, ainsi que le soutien de nos familles et de notre syndicat, a déclaré au Conseil Leigh-Ann MacDonald, présidente du comité de négociation. Tout le soutien que nous avons reçu de chaque section locale du syndicat, des membres de toute la province, tout cela nous a permis de conclure une entente. »

Les travailleuses et travailleurs du casino Shorelines de Peterborough ont voté massivement en faveur de l'adhésion à Unifor le mois suivant.

Le Conseil a également discuté des défis importants posés par la pandémie et de ses effets sur le marché du travail dans le secteur de l'hôtellerie et des jeux. Alors que les niveaux d'emploi augmentent dans le secteur des jeux, l'hôtellerie connaît des pénuries de main-d'œuvre considérables, car de nombreux travailleurs et travailleuses, notamment dans les restaurants et les services alimentaires, ont complètement quitté le secteur, à la recherche d'un emploi mieux rémunéré et plus stable ailleurs. Ce phénomène pose des défis pour la reprise globale du secteur, ainsi que pour les non-syndiqués qui sont restés dans le secteur et doivent faire face à des charges de travail plus lourdes et à des heures supplémentaires obligatoires.

« Le flux de travailleuses et travailleurs quittant le secteur confirme ce que nous ne savons que trop bien : les emplois du secteur de l'hôtellerie et des jeux peuvent être de bons emplois, mais seulement lorsqu'ils sont syndiqués, a rappelé Jerry Dias au Conseil. Il y a beaucoup de travail à faire à la table des négociations, mais il y a aussi de grandes opportunités. Il est temps de rappeler aux gouvernements que la reprise la plus rapide possible passe par la création d'un environnement propice à la création de bons emplois syndiqués dans nos hôtels, restaurants et casinos. »