Le 1er mai 2022 - pour la paix, les droits des travailleuses et des travailleurs et le progrès

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Alt text : Les travailleuses et travailleurs du monde entier subissent les conséquences de la guerre en Ukraine.
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Le 1er mai 2022, dans l’esprit de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, Unifor se joint à tous les travailleurs et travailleuses du monde entier pour réclamer la paix et défendre leurs droits.

Nous nous rangeons aux côtés des travailleuses et travailleurs et du peuple ukrainien qui, en ce moment, endurent les fléaux de la guerre avec des bombardements et des assauts sur leurs villes et villages dans tout le pays, provoquant une crise humanitaire et des réfugiés. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, ils sont 5 085 360 à avoir fui l’Ukraine entre le 22 février et le 20 avril 2022.

Unifor déclare son appui à la demande de la Confédération syndicale internationale pour « un cessez-le-feu immédiat de la Russie et le retrait de toutes ses troupes hors d’Ukraine accompagnés de la négociation d’une paix juste et durable ». Unifor, le Fonds de justice sociale et de nombreux dons individuels de membres ont versé plus de 275 000 $ à la Croix-Rouge canadienne, à Global Medics et aux affiliés ukrainiens d’IndustriALL Global Union pour leur travail sur le terrain en Ukraine et l’aide aux réfugiés dans les pays frontaliers.   

La guerre fait obstacle au développement social et au progrès des travailleuses et des travailleurs. Celle qui sévit en Ukraine a déjà entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires, des engrais, du pétrole et du gaz dans tous les pays, perturbant ainsi le niveau de vie des travailleuses et des travailleurs et nuisant particulièrement aux populations vulnérables. Il est urgent que le mouvement syndical mondial fasse pression pour obtenir une aide à la sécurité alimentaire, des contrôles des prix ciblés et des ajustements du salaire minimum pour réagir aux répercussions économiques mondiales de la guerre.

La démocratie et les droits des travailleuses et des travailleurs seront les premières victimes de la guerre. Unifor condamne l’arrestation, le 19 avril 2022, de dirigeants syndicaux indépendants en Biélorussie qui ont critiqué l’invasion russe de l’Ukraine. Les dirigeants du Congrès biélorusse du syndicat démocratique affilié à la CSI, du Syndicat libre des métallurgistes et du Syndicat libre de Biélorussie ont été arrêtés et leurs bureaux et domiciles fouillés. Les dossiers et les biens du syndicat ont été saisis, ainsi que les ordinateurs personnels, les passeports et les cartes bancaires des dirigeants syndicaux et des membres de leur famille.

Depuis la création de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs il y a 156 ans pour réclamer la journée de travail de huit heures et protester contre l’arrestation et l’exécution de grévistes à Chicago, la Fête des travailleurs a permis à la solidarité de la classe ouvrière de s’exprimer par-delà les frontières pour s’opposer à la répression des mouvements de travailleurs et se syndicaliser pour un monde meilleur. Il est honteux que de graves violations des droits des travailleuses et des travailleurs persistent aujourd’hui dans de nombreux pays, notamment le déni du droit à la libre négociation collective, mais également l’assassinat de syndicalistes, les arrestations et les détentions arbitraires, ainsi que les restrictions à la liberté d’expression et de réunion, qui n’ont jamais été aussi nombreuses.

En ce 1er mai, nous rendons hommage à Lee Cheuk Yan, secrétaire général de la Hong Kong Confederation of Trade Unions, qui a été emprisonné pendant un an en raison de son leadership et de sa participation aux manifestations en faveur de la démocratie à Hong Kong.

La Biélorussie et Hong Kong figurent parmi les pays et régions vivement critiqués dans l’indice des droits des travailleurs 2021-2022 de la CSI, ainsi que le Bangladesh, le Brésil, la Colombie, l’Égypte, le Honduras, le Myanmar, les Philippines, la Turquie et le Zimbabwe - classés parmi les pires pays au monde en matière de droits des travailleuses et travailleurs.

Le Canada, avec sa richesse et sa paix et sécurité relatives, devrait être un leader mondial dans la défense des droits des travailleuses et des travailleurs. Le bilan du pays s’amenuise toutefois au vu du rapport de la CSI sur les droits des travailleuses et des travailleurs, qui a revu à la baisse la note du Canada au cours de l’année écoulée. Les démérites du Canada comprennent la loi antisyndicale adoptée en Alberta et au Manitoba, le démantèlement des syndicats par la société Foodora en Ontario, les tactiques de bris de grève de la raffinerie Co-Op et les arrestations de dirigeantes et dirigeants nationaux et de sections locales d’Unifor sur la ligne de piquetage de Co-Op.

Le Mexique figure parmi les quelques pays dont le classement s’est amélioré dans l’Indice des droits dans le monde 2021. Unifor est extrêmement fier d’être allié au courageux mouvement syndical indépendant et démocratique du Mexique par le biais du projet mixte de défense des droits des travailleuses et travailleurs Canada-Mexique et de nombreuses autres collaborations. Le service international d’Unifor et le directeur de la région de l’ouest d’Unifor, Gavin McGarrigle, se joindront à ces camarades lors des célébrations du 1er mai à Mexico pour ouvrir le Forum social mondial de Mexico 2022.

Notre solidarité et notre action mondiales sont la preuve que lorsque les travailleuses et les travailleurs du monde entier s’unissent pour revendiquer la paix, les droits des travailleuses et des travailleurs et le progrès social, un monde meilleur est non seulement possible, mais nous pouvons le bâtir ensemble.