Lana Payne définit la négociation d’ententes solides et la protection des droits syndicaux comme des enjeux majeurs pour Unifor et les travailleuses et travailleurs lors de l’événement du LERN au Canada

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Lana Payne speaking into a mic
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À la tête du plus grand syndicat du secteur privé au Canada, la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne, affirme que la défense des droits syndicaux et l’autonomisation des comités de négociation dans l’ensemble du syndicat sont des priorités dans le climat actuel.

Elle a partagé ses perspectives sur l’état actuel des relations syndicales et les principaux enjeux touchant les membres d’Unifor lors de l’événement organisé par le Labour and Employee Relations Network (LERN) à Toronto le 23 octobre 2024. 

« Je serai la première à admettre que je ne suis pas une dirigeante syndicale typique ou conventionnelle, dit-elle. Je crois sincèrement que je dois gagner le respect de nos membres chaque jour par mes actions et mes paroles. Ce respect ne m’est pas dû. Je veux que nos comités de négociation soient stimulés par le travail qu’ils font, s’approprient leurs conventions collectives, et soient fiers de ce qu’ils accomplissent. C’est l’une des nombreuses façons de renforcer le syndicat. »

L’événement du LERN a attiré des représentantes et représentants d’employeurs importants, notamment Stellantis, Ford, Boeing, le CN, VIA Rail, Suncor, Shell, Exxon Mobil, Sobeys, CANDU et General Dynamics.

Dans son discours liminaire, Lana Payne a déclaré qu’il y avait un travail important à faire à la table de négociation, mais aussi sur la scène politique et dans le monde qui nous entoure.

Les syndicats ont célébré l’adoption d’une loi fédérale anti-briseurs de grève plus tôt cette année, mais les travailleuses et travailleurs syndiqués au Canada doivent repousser une attaque coordonnée et bien financée contre leur droit de grève, un droit fondamental en vertu du droit canadien, a-t-elle souligné.

« Face à cette victoire à l’égard d’une loi anti-briseurs de grève, les employeurs n’ont pas renversé ou assoupli cette loi. Ils ont plutôt choisi de saboter, d’affaiblir, d’éroder et d’attaquer le droit de grève des travailleuses et travailleurs syndiqués », a-t-elle ajouté.

« Nous ferons tout ce qu’il faut pour défendre les droits des travailleuses et travailleurs dans ce pays, a-t-elle déclaré au groupe d’employeurs. Nous ne permettrons pas que leurs droits régressent. »

Unifor s’est engagé notamment à poursuivre la lutte en faveur d’une loi anti-briseurs de grève dans chaque province canadienne et à exiger que l’ensemble des partis politiques du pays reconnaissent le droit de grève et s’engagent à le soutenir.

Dans son discours, Lana Payne a déclaré que les travailleuses et travailleurs « se sentent habilités à agir » et vivent, tout comme Unifor, un moment crucial, alimenté par le contexte insoutenable de la montée en flèche des bénéfices et de la plus grande crise de l’accessibilité financière à laquelle ils sont confrontés depuis des décennies.

« Même si l’inflation a baissé, nous négocions actuellement des ententes qui ont été négociées avant la hausse de l’inflation, ce qui signifie que les travailleuses et travailleurs ressentent le besoin de rattraper leur retard puisque leur rémunération s’est érodée au cours des trois dernières années, ouvrant la voie à d’autres conflits potentiels à la table de négociation », a-t-elle précisé. 

Elle a également parlé des pensions et de la sécurité de la retraite comme des enjeux majeurs de la négociation, du renforcement du pouvoir des travailleuses et travailleurs, et du lancement révolutionnaire de deux nouveaux programmes importants d’Unifor en milieu de travail : les intervenantes auprès des femmes ainsi que les intervenantes et intervenants en justice raciale.

« Si nous pouvons changer les conditions de travail, nous pouvons changer les conditions du monde entier. »

Media Contact

Jenny Yuen

Représentante aux communications
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