L’abolition de la PCRE sans plan de sécurité du revenu à long terme nuit aux travailleuses et travailleurs

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une personne tenant un stylo écrit sur des papiers
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TORONTO – La décision du gouvernement fédéral de mettre fin à la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) avant de mettre en œuvre une solution permanente pour le programme d’assurance-emploi inadéquat du pays ramènera les travailleuses et travailleurs à des mesures de sécurité du revenu qui n’ont pas fonctionné avant la pandémie, affirme Unifor.

« Tout le monde veut que cette pandémie disparaisse, mais l’économie et la main-d’œuvre ne sont pas prêtes, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. Le gouvernement fédéral ne peut pas simplement mettre fin à un programme qui soutient encore 750 000 personnes sans prévoir un remplacement viable et permanent de la sécurité du revenu. Le gouvernement s’est donné la possibilité de prolonger la prestation de relance d’un mois supplémentaire, et il aurait dû le faire. »

La décision de mettre fin à la PCRE dans les prochains jours fera mal aux travailleuses et travailleurs, dont la plupart sont jugés inadmissibles aux prestations régulières d’assurance‑emploi, qui occupent des emplois parmi les plus précaires et les moins bien rémunérés de l’économie. La nouvelle Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement reconnaît que la pandémie est loin d’être terminée et que des mesures de soutien du revenu supplémentaires pour les travailleuses et travailleurs sont encore nécessaires, mais sa portée est beaucoup plus limitée et elle ne cible pas ce groupe spécifique et vulnérable.

Le système canadien d’assurance-emploi, caractérisé par ses critères d’admissibilité restrictifs, ses faibles taux de prestations et ses importantes lacunes en matière de couverture, ne fournit pas le filet de sécurité dont les travailleuses et travailleurs au chômage ont besoin. Bien que des réformes de l’assurance-emploi aient été promises par le gouvernement fédéral et le Parti libéral, les consultations, reportées par les élections fédérales, ne sont toujours pas prévues.

Le chômage reste élevé dans le secteur de l’hôtellerie et du tourisme, et les problèmes touchant la chaîne d’approvisionnement attribuables à la pandémie continuent de perturber l’économie, en particulier le secteur manufacturier, avec ou sans confinements régionaux. Si l’emploi au Canada est revenu à son niveau prépandémique, le nombre de chercheurs d’emploi au chômage est encore supérieur de plus de 250 000 par rapport à celui de février 2020.

« Si le gouvernement veut s’attaquer à ces programmes de soutien temporaire, il doit d’abord établir des mesures permanentes de soutien du revenu, a précisé Jerry Dias. Les travailleuses et travailleurs ne peuvent pas se permettre de revenir au système d’assurance-emploi honteusement inaccessible et inadéquat que nous avions avant la pandémie. »

Unifor a lancé une campagne visant à bonifier l’assurance-emploi et un document correspondant qui met l’accent sur les améliorations nécessaires dans trois secteurs clés :

  • les critères d’admissibilité à l’assurance-emploi;
  • les prestations d’assurance-emploi;
  • l’administration du système d’assurance-emploi.

Un résumé des recommandations ainsi qu’une copie téléchargeable du document sont disponibles à l’adresse https://rebatirenmieux.unifor.org/ae.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour organiser une entrevue par Skype, FaceTime ou Zoom, communiquez avec Sarah McCue, représentante aux communications d’Unifor, à l’adresse @email ou au numéro 416-458-3307 (cellulaire).