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Le journalisme est pris d’assaut, au sens propre comme au sens figuré, ce qui rend aujourd’hui la liberté de la presse plus pertinente et plus importante que jamais.
Des régimes totalitaires et des terroristes attaquent et assassinent même des journalistes. Des politiciens de droite et des cyberharceleurs maltraitent et agressent des journalistes, les forces de police interpellent des journalistes qui ne font que leur travail et les plateformes de médias sociaux incitent tacitement aux comportements de harcèlement et diffusent des informations erronées qui rendent plus difficile de discerner la vérité.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, de la vérité. La révéler, en d’autres termes. Les journalistes dévoilent les mensonges, demandent des comptes aux tout puissants, racontent nos expériences et font des reportages sur ce qui est important et dans l’intérêt du public. Il nous faut entendre parler des horreurs en Afghanistan, de la dévastation en Ukraine, découvrir les horreurs et les atrocités chez nous et apprendre comment tel ou tel développement affectera notre environnement et nos communautés. Lorsque l’intérêt public se heurte aux intérêts des puissants ou des corrompus, ce sont les journalistes qui en font les frais.
Tel est le problème, mais quelle est la solution ? Il nous faut un plan. Nous ne pouvons pas nous contenter de souligner le problème une fois par an en espérant que cela s’améliorera. C’est pourquoi Unifor a conçu un plan pour lutter contre les violations de la liberté de la presse et le harcèlement continu de nos journalistes. Il commence par l’indignation, mais il se poursuit par l’action :
- Sensibiliser le public
- Tenir régulièrement des réunions et un dialogue avec les journalistes, les syndicats et les soutiens communautaires qui façonneront notre action, le tout dans une optique d’équité
- Lancer un site Internet au cours des prochaines semaines pour soutenir les journalistes qui sont actuellement victimes de harcèlement
- Travailler avec les employeurs pour s’assurer que les journalistes sont soutenus et que leur sécurité est protégée
- Former et éduquer nos membres et nous-mêmes sur de si nombreux enjeux, notamment la sécurité numérique, le traumatisme conscient et les mécanismes de soutien
- Faire pression auprès du gouvernement pour que la loi protège les journalistes et la liberté de la presse
- Collaborer avec des organisations de journalistes pour partager des ressources et amplifier nos efforts
Ce n’est qu’un début, mais notre travail ne doit pas s’arrêter ; la liberté de la presse est un combat séculaire qu’il nous faut poursuivre.