Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes

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Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes
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Le 2 novembre est la Journée internationale des Nations unies pour mettre fin à l'impunité des crimes commis contre les journalistes.

Au cours des dix dernières années, un journaliste a été tué tous les quatre jours et neufs meurtres sur 10 sur dix sont restés impunis.

Tuer un journaliste est la forme ultime de censure. De nombreux autres journalistes dans le monde sont victimes d'enlèvements, de torture, de violence et de harcèlement.

En Afghanistan, cette violence et cette intimidation atteignent de nouveaux sommets, y compris des rapports généralisés de journalistes tués lorsque les talibans ont pris le contrôle du pays. Unifor travaille sans relâche avec d'autres organisations de journalisme, dont Journalists for Human Rights et la Fédération internationale des journalistes, pour faire sortir les journalistes et les autres travailleuses et travailleurs des médias du pays.

Et cela ne s'arrête pas là.

Aujourd'hui, le harcèlement et la violence en ligne, visant spécifiquement les femmes et les journalistes racialisés, se produisent à un rythme alarmant et croissant.

Ces abus prennent de nombreuses formes : misogynie, racisme, sexisme, homophobie, harcèlement, harcèlement sexuel, menaces violentes, cyber-harcèlement, divulgation de renseignements personnels, entraves, manipulation psychologique et désinformation. Les menaces de violence à l'encontre des journalistes et de leur famille, y compris les enfants en bas âge, sont trop fréquentes.

Ces actes délibérés ont pour but d'intimider les journalistes pour qu'ils se taisent, en essayant de les empêcher de faire leur travail ou de couvrir les histoires que les personnes qui perpétuent cette violence n'aiment pas.

Des politiciens tels que l'ancien président américain Donald Trump et le chef du Parti populaire du Canada Maxime Bernier ont même encouragé ces comportements, portant le harcèlement des journalistes à un niveau entièrement nouveau et inquiétant.

Cela ne peut plus être toléré. Pendant de nombreuses années, on a dit aux journalistes qu'ils devaient simplement avoir la peau plus épaisse et apprendre à vivre avec le courrier haineux qu'ils recevaient. Cela pouvait même faire partie de l'humour noir si courant dans les salles de rédaction.

Ce n'est plus le cas. Les journalistes du monde entier, y compris ici au Canada, font face à ces abus depuis assez longtemps. Alors que de plus en plus de femmes et de travailleurs racialisés se joignent aux salles de presse, les abus à l'encontre des journalistes se sont multipliés.

Il est temps d'agir. Les journalistes eux-mêmes s'expriment, et les organisations médiatiques pour lesquelles ils travaillent commencent à s'attaquer au problème de manière concrète, en grande partie grâce au travail des journalistes et de leurs syndicats.

Tous les travailleurs et travailleuses peuvent et doivent faire plus.

Unifor élabore un plan qui engage ses membres et travaille en collaboration avec une coalition d'alliés, dont l'Association canadienne des journalistes, pour mettre fin à ces abus. Des discussions, des formations, une mobilisation à grande échelle, un effort de lobbying concerté pour que les plateformes en ligne soient tenues responsables du contenu publié sur leurs sites Web et un meilleur système de soutien pour les personnes qui subissent cette violence seront la pierre angulaire de notre approche pour combattre ces problèmes.

Le journalisme est au cœur de notre démocratie. Les tentatives visant à le réduire au silence ne sont rien d'autre qu'une tentative de contrecarrer la démocratie elle-même, et ne peuvent être tolérées.