Des membres d’Unifor honorés lors de la remise des Prix Hillman pour le journalisme

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A group of people posing while bathed in evening sun.
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La présidente du Conseil des médias d’Unifor, Julie Kotsis, a mis en lumière les difficultés avec lesquelles devaient composer les salles de rédaction et les travailleuses et travailleurs des médias partout au pays lors de la soirée du Prix Hillman canadien qui s’est déroulée le 30 mars à Toronto.

Dans son discours, Mme Kotsis – journaliste au Windsor Star ayant plus de trente ans d’expérience à son actif – a déclaré que l’industrie de l’information se trouve à la croisée des chemins compte tenu de la réduction des salles de rédaction et des coûts, associée au harcèlement et aux abus auxquels les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias sont confrontés sur le terrain et en ligne.

A woman speaks at a blue and red podium.

« Ces difficultés mettent également notre démocratie en péril et c’est pourquoi le type de journalisme qui est honoré ici ce soir est si important, a déclaré Mme Kotsis.

Le journalisme d’enquête, qui oblige le pouvoir à rendre des comptes et contribue à l’information des citoyennes et citoyens, nécessite des ressources, de la détermination et de la patience. Nous ne pouvons pas laisser cet art se perdre. »

Mme Kotsis a déclaré qu’Unifor prenait au sérieux le harcèlement et les abus dont sont victimes les travailleuses et travailleurs des médias et que le syndicat avait entendu des récits poignants d’abus verbaux, de langage menaçant obscène, de violences physiques et même de menaces proférées à l’encontre des familles des journalistes.

« Unifor a élaboré un plan d’action pour lutter contre ces abus. Il s’agit d’une approche en deux temps », explique-t-elle.

« La première consiste à apporter un soutien aux travailleuses et travailleurs victimes de harcèlement et d’abus et la seconde à demander des comptes et à promouvoir la prévention. »

Mme Kotsis précise que le syndicat a développé des libellés et des outils pour aider à soutenir et à informer ses membres et qu’il continue à plaider pour de meilleures protections par le biais de la législation et pour que les employeurs fassent également leur part afin de protéger les travailleuses et travailleurs des médias contre toutes les formes d’abus.

Mme Kotsis rappelle qu’en 1950, la Sidney Hillman Fondation a créé le Prix Hillman en raison de sa préoccupation quant aux responsabilités d’une presse libre.

L’objectif était « d’honorer et d’encourager le journalisme d’enquête et la narration approfondie au service du bien commun », selon la fondation.

« Hillman a consacré sa vie non seulement au mouvement syndical, mais aussi au service de la communauté dans son ensemble, en cherchant des solutions équitables aux plus grandes questions auxquelles son pays était confronté », a-t-elle déclaré.

A man and woman holding award plaques with a woman standing in the middle.

Deux membres d'Unifor ont remporté le prix Hillman du journalisme canadien, tandis que deux autres membres ont reçu des mentions honorables.

Le membre de la section locale 87-M d’Unifor Steve Buist, qui a récemment pris sa retraite en tant que journaliste d’enquête et rédacteur pour le Hamilton Spectator et le Toronto Star, et Rachel Mendleson, journaliste d’enquête au Toronto Star, également membre de la section 87-M, ont remporté le Prix Hillman 2023 pour leur travail acharné sur Uncharted.

A woman wearing a blue dress and a man wearing a dark suit, both holding awards, stand next to a man in a blue suit.

Ce reportage a incité plusieurs forces de police à travers le Canada à faire des efforts pour accroître la transparence et la responsabilité.

Deux autres membres d’Unifor – Carolyn Jarvis et Andrew Russell, appartenant tous deux à la section M1 – ont reçu une mention honorable pour leur travail sur Profiting Off Kids, avec APTN, une série d’enquêtes qui a révélé des conditions alarmantes dans les familles d’accueil et les foyers de groupe en Ontario.