Déclaration d’Unifor sur le renversement de la décision rendue par la Cour suprême des États-Unis dans l’affaire Roe v. Wade

Main Image
Image
Unifor women on stage at council holding up women's rights signs
Partager

La décision prise aujourd’hui par la Cour suprême des États-Unis (SCOTUS) de renverser le jugement rendu dans l’affaire Roe v. Wade causera des préjudices, entraînera des risques pour la santé et des décès évitables pour les femmes et les personnes transgenres américaines, et enhardira les organisations qui veulent nous faire subir le même sort au Canada. 

Des soins génésiques sécuritaires et accessibles ne devraient jamais faire l’objet d’un débat, et encore moins être criminalisés ou restreints pour les personnes qui en ont besoin.

 Les communautés canadiennes et américaines sont souvent étroitement liées, la culture et les politiques de nos voisins du Sud s’infiltrant de part et d’autre de notre frontière. Dans ce cas, les travailleuses et travailleurs du Canada doivent rester inébranlables. Il ne faut pas permettre que nos libertés fondamentales soient amoindries par les politiques désastreuses mises en place aux États-Unis.

Unifor défendra le droit à des soins de santé reproductive publics et accessibles et dénoncera toute tentative de répliquer cette décision rétrograde.

Les Canadiennes et Canadiens sont déjà confrontés à l’inégalité et parfois même à l’absence totale d’accès aux soins génésiques.

Des provinces comme le Nouveau-Brunswick ont déjà fait obstacle à la Loi canadienne sur la santé, qui exige des soins égaux et accessibles, et n’ont subi que peu ou pas de répercussions de la part d’un gouvernement fédéral qui se prétend « féministe ».

La restriction des soins génésiques est synonyme de contrôle. En limitant nos droits, elle s’attaque directement à la classe ouvrière, avec pour conséquence la mise au monde forcée d’enfants, ou encore des grossesses potentiellement mortelles qui ont un impact sur notre bien-être physique, financier et mental. 

Transgresser les droits de la personne de la femme qui enfante est indéfendable et contraire aux valeurs du Canada en tant que société qui aspire à être plus libre et plus égalitaire.

En 2007, l’auteure américaine Katha Pollitt écrivait à propos de ce droit et de son accès : « Les jeunes femmes doivent savoir que le droit et l’accès à l’avortement ne sont pas des cadeaux accordés ou retirés par des hommes (ou des femmes) de pouvoir - des présidents, des juges de la Cour suprême, des législateurs, des lobbyistes - mais des libertés gagnées, comme l’est toujours la liberté, par des personnes qui luttent en leur propre nom. »

Ainsi, la bataille se poursuit. Unifor s’oppose fermement à la décision régressive de la Cour suprême des États-Unis visant à renverser l’arrêt Roe v. Wade et défendra et travaillera à élargir les droits en matière de reproduction ici au Canada.

Nous maintiendrons notre engagement afin qu’aucun politicien ne pense qu’il est politiquement prudent de contrôler notre liberté de reproduction, nos corps ou de tenter d’intervenir dans les décisions entre un patient et son fournisseur de soins de santé.