Déclaration d'Unifor à l’occasion de la Journée de l'affaire « personne »

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des femmes portant des drapeaux Unifor se rassemblent en groupe.
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Chaque année, le 18 octobre, le Canada souligne la Journée de l’affaire « personne ». Ce jour-là, le Conseil privé avait déclaré que certaines femmes étaient des personnes au sens de la Constitution. Elles ont obtenu le droit d’être nommées à des fonctions publiques, y compris au Sénat du Canada.

Ce droit n’était pas accessible à la plupart des femmes en raison de leur classe sociale et de leur race. Un examen de nos assemblées législatives et du Sénat d’aujourd’hui révèle que peu de choses ont changé.

Les femmes représentent toujours moins de 32% des législateurs. Les femmes de couleur, les femmes autochtones et les travailleuses ne représentent qu’une petite partie de ce nombre.

L’importance de la diversité parmi nos législateurs ne saurait être surestimée. La pandémie a mis en lumière les inégalités préexistantes entre les genres et les races et a élargi le fossé. L’inégalité s’est particulièrement creusée pour les femmes et les personnes non binaires, confrontées à des formes de discrimination multiples et croisées.

La présence de femmes au sein de l’Assemblée législative a sans aucun doute influencé les lois favorables adoptées pendant la pandémie. Certains gains ont même été faits en matière de garde d’enfants, de lois sur le harcèlement sexuel et d’équité salariale.

Nous avons constaté l’importance vitale du leadership des femmes dans tous les espaces élus, y compris les syndicats, tout au long de la pandémie. Il faut s’efforcer d’éliminer les obstacles qui empêchent les femmes d’accéder à ces postes et les difficultés qui les font fuir.

Les femmes qui se sont portées candidates ou qui ont été élues continuent d’être victimes de harcèlement et de violences sexistes. Des parlementaires autochtones et noires ont parlé du traitement raciste et sexiste dont elles ont été victimes et elles ont pris, tout comme d’autres femmes, la difficile décision de quitter la législature.

La Journée de l’affaire « personne » ne peut pas se limiter à l’obtention du droit pour les femmes d’être nommées ou élues à une charge publique. Elle doit aussi porter sur la campagne pour la justice de genre à plus grande échelle. Et nous ne pouvons gagner cette campagne que par une action collective.

Le militantisme des membres d’Unifor à la table de négociation, lors des élections et dans les rues n’a pas été facile, mais la lutte fait toujours une différence. Nous avons assumé un rôle de leaders pendant la pandémie, en reconnaissant que les femmes, en particulier les femmes racialisées, ont été touchées de manière disproportionnée. Nous avons fait pression pour les droits des travailleuses et travailleurs, nous sommes mobilisés pour élire des gouvernements progressistes, et avons défendu la sécurité au travail et à la maison. Notre travail pour Rebâtir en mieux et le programme de négociation connexe sont axés sur l’équité et établissent une feuille de route pour un monde meilleur.

La Journée de l’affaire « personne » a peut-être commencé par la revendication des droits des femmes blanches de la classe supérieure à obtenir ce dont les hommes blancs de la classe supérieure disposaient. Mais depuis, cette journée est devenue l’occasion d’examiner les structures qui existaient alors et qui continuent d’exister. Ces structures doivent faire l’objet de réformes et être démantelées si nous voulons parvenir à une véritable équité pour tous les genres et toutes les classes sociales. Collectivement, nous poursuivrons ce combat.