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Le 25 novembre marque le début des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe. Ces seize jours, reconnus à l’échelle internationale, sont l’occasion de réfléchir et de se mobiliser pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, un engagement que nous renouvelons solennellement le 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes.
Le 6 décembre marque l’anniversaire du tragique massacre de 1989 à Montréal, où 14 femmes ont été assassinées à l’École polytechnique, simplement parce qu’elles étaient des femmes. Cet acte violent demeure un rappel brutal que la misogynie, la haine et la violence basée sur le sexe sont encore profondément enracinées dans notre société. Aujourd’hui, l’essor de la « manosphère » - des communautés en ligne qui promeuvent des croyances misogynes et antiféministes - et des idéologies de la « pilule rouge » attisent la division et la haine. Ces idéologies sont profondément préoccupantes et soulignent l’urgence d’agir.
Le 6 décembre n’est pas un jour de silence, c’est un jour d’action.
À Unifor, nous comprenons l’importance de militer pour l’égalité des sexes. Nous nous sommes battus pour obtenir et étendre le congé payé pour violence entre partenaires intimes. Nous avons également considérablement développé notre réseau d’intervenantes auprès des femmes , qui compte désormais plus de 720 membres dévouées qui apportent leur soutien à l’accès aux ressources communautaires et professionnelles, afin de créer des lieux de travail plus sains et d’ouvrir la voie à la sécurité pour les femmes.
La campagne d’Unifor contre la violence entre partenaires intimes incite les gouvernements à reconnaître officiellement les ravages causés par cette violence comme une épidémie à l’échelle nationale. Dans le prolongement de la déclaration de la Nouvelle-Écosse l’année dernière, nous avons organisé un symposium très réussi au Nouveau-Brunswick, suivi deux jours plus tard d’une motion déclarant la violence entre partenaires intimes comme une épidémie dans leur législature. Ce travail essentiel se poursuivra avec un troisième symposium qui se tiendra le 28 novembre à St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador, et nous ne nous arrêterons pas tant que toutes les provinces n’auront pas agi.
Notre tâche est loin d’être terminée.
Les féminicides sont en augmentation partout au Canada, et nous savons que la protection des femmes contre la violence doit être une priorité nationale. Les gouvernements doivent agir de toute urgence en s’engageant à :
- Déclarer la violence entre partenaires intimes comme une épidémie et consacrer des fonds aux programmes de prévention, aux refuges et au soutien aux survivantes.
- Renforcer les protections sur le lieu de travail, augmenter les congés pour violence entre partenaires intimes et veiller à ce que les employeurs donnent accès à des ressources et à des mesures de soutien.
- Investir dans l’équité, l’éducation et la prévention afin de s’attaquer aux causes profondes de la violence fondée sur le sexe.
- Reconnaître les syndicats comme des partenaires de première ligne dans la création de lieux de travail et de communautés plus sûrs.
En prévision de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, le 6 décembre, les membres peuvent télécharger et imprimer des affiches à apposer sur les tableaux d’affichage, dans les salles à manger, les bureaux syndicaux, etc.
Téléchargez les copies numériques de l’affiche et des graphiques pour les réseaux sociaux.
Au cours de ces seize jours d’activisme, nous nous rappelons que le souvenir doit toujours être suivi d’actions. Nous le devons aux quatorze femmes que nous avons perdues lors du massacre à Montréal :
- Geneviève Bergeron
- Hélène Colgan
- Nathalie Croteau
- Barbara Daigneault
- Anne-Marie Edward
- Maud Haviernick
- Maryse Laganière
- Maryse Leclair
- Anne-Marie Lemay
- Sonia Pelletier
- Michèle Richard
- Annie St-Arneault
- Annie Turcotte
- Barbara Klucznik-Widajewicz
Nous le devons à toutes les femmes qui sont victimes de violence aujourd’hui et aux générations futures.
Unifor encourage tous ses membres à continuer de se mobiliser et de s’exprimer. Le pouvoir de l’action collective est la force motrice qui permettra de lutter contre la violence fondée sur le sexe et d’y mettre fin.