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Crédit photo : Julie Ricard
Le 20 juin, nous observons la Journée mondiale des réfugiés, une occasion de réfléchir aux luttes et à la résilience des réfugiées et réfugiés du monde entier et de renouveler notre engagement envers leurs droits et leur dignité.
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés annonce que, d’ici la fin de 2024, le nombre de réfugiées et réfugiés aura dépassé 63 millions et que 110 millions de personnes auront été déplacées de force à la suite de conflits, de persécutions et de catastrophes environnementales. Ces crises persistantes font ressortir l’urgent besoin d’une intervention mondiale coordonnée et animée par la compassion.
Cette année, nous devons continuer d’attirer l’attention sur le conflit en cours à Gaza, de plus en plus impitoyable, qui a entraîné le déplacement forcé de 1,7 million de Palestiniennes et Palestiniens, soit 80 % de la population. Les familles palestiniennes ont un besoin urgent du soutien et de la protection de la communauté internationale. La crise humanitaire qui sévit dans la région met en évidence la nécessité de trouver une solution de paix durable et définitive, afin de garantir à toutes les Palestiniennes et à tous les Palestiniens déplacés la sécurité, la dignité et le droit de retourner chez eux.
Par ailleurs, la communauté mondiale observe une alarmante tendance à l’hostilité envers les groupes marginalisés. Au Soudan, alors que le conflit continue de dévaster le pays, plus de 8 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, se sont vues obligées de fuir. Le Soudan est le théâtre de la plus grande crise de déplacement d’enfants au monde.
Devant l’afflux soudain de réfugiées et réfugiés, de nombreux pays ont malheureusement mis en œuvre des politiques restrictives et d’exclusion en matière d’immigration. Les pays les plus riches donnent souvent un degré de priorité plus élevé à leurs intérêts politiques qu’à leurs obligations humanitaires, érigeant par le fait même des barrières physiques et juridiques qui empêchent les personnes en difficulté d’avoir accès à la sécurité, au lieu de s’attaquer aux causes profondes qui obligent les populations à fuir leurs foyers en premier lieu.
Notre syndicat compte de nombreux membres qui sont arrivés au Canada comme réfugiées et réfugiés. Notre directrice régionale de l’Ontario, Samia Hashi, a quitté l’Érythrée avec sa famille en 1991 pour se réfugier au Canada. Dès son arrivée, sa famille a trouvé le soutien et la solidarité de la population, ainsi que les droits et les libertés que ses parents souhaitaient pour Samia et leurs autres enfants. Je vous encourage à lire le témoignage de Samia pour mieux comprendre les conditions de vie des réfugiées et réfugiés.
L’attachement d’Unifor envers la solidarité transcende les frontières. Nous appuyons sans réserve toutes les réfugiées et tous les réfugiés ainsi que toutes les demandeuses et demandeurs d’asile dans leur quête de sécurité et d’une vie meilleure. Les réfugiées et réfugiés sont des travailleuses et travailleurs, ils sont nos membres et ils apportent leur contribution à notre syndicat, jouent un rôle positif dans leurs milieux de travail et s’ajoutent à la trame de notre société.
Par le biais de notre Fonds de justice sociale, nous continuons d’aider financièrement des organisations mondiales comme l’Agence des Nations unies pour les réfugiés et Médecins sans frontières, qui fournissent sur le terrain un soutien direct aux demandeurs d’asile et aux personnes en déplacement. En partenariat avec Aide à l’enfance – Canada et Islamic Relief Canada, le FJS a fait des dons pour soutenir les opérations humanitaires d’urgence menées pour secourir les victimes des conflits qui font rage à Gaza et au Soudan. Nos partenariats avec des organismes communautaires comme le Christie Refugee Welcome Centre, Action Réfugiés Montréal et la Maison Romero pour les réfugiés aident aussi les réfugiées et réfugiés à s’établir en toute sécurité au Canada pour y rebâtir leurs vies.
Le Canada doit redoubler d’efforts pour protéger les droits des demandeurs d’asile et respecter son engagement envers les droits de la personne en se conformant aux lois internationales.
Ensemble, nous pouvons bâtir un monde plus juste et plus compatissant.
En toute solidarité,
Lana Payne
Présidente nationale d’Unifor