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Originaire d’Érythrée, un pays d’Afrique du Nord-Est bordant la mer Rouge, Samia Hashi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor, et sa famille ont immigré au Canada depuis l’Arabie saoudite alors qu’elle n'avait que 6 ans.
« Ma famille et moi avons été accueillis à bras ouverts au Canada, et nous en sommes éternellement reconnaissants, a déclaré Mme Hashi. Ma mère avait fait le choix courageux de quitter non pas un, mais deux pays à la recherche d’une vie meilleure mes deux frères et moi. Tout d’abord, elle a quitté l’Érythrée, un pays déchiré par la guerre à l’époque, et a immigré en Arabie saoudite, où elle m’a mise au monde avant de partir pour le Canada. Elle a tout laissé derrière elle - amis, famille, biens matériels - à la recherche d’une vie meilleure pour ses enfants. »
L’histoire de Samia est d’autant plus vraie aujourd’hui que les changements climatiques et les conflits mondiaux ont entraîné une forte augmentation du nombre de personnes fuyant les persécutions, la violence et les violations des droits de la personne dans leur pays d’origine.
Fin 2022, plus de 100 millions de personnes avaient été déplacées de force de leur foyer, dont environ 41 % avaient moins de 18 ans.
« Travailler aux côtés de formidables syndicalistes est ma façon de rendre la pareille aux personnes qui m’ont permis de vivre ici, au Canada, a poursuivi Mme Hashi. Bâtir notre syndicat signifie ne laisser aucune travailleuse ni aucun travailleur pour compte, peu importe son origine, et veiller à ce que chaque travailleuse et chaque travailleur soit traité avec dignité et respect. »
Actuellement, au Canada, des problèmes systémiques tels que l’exploitation, les abus et le vol de salaire sur le lieu de travail, associés à la crainte des travailleuses et des travailleurs de subir des représailles ou d’être expulsés, rendent d’autant plus difficile la résolution des problèmes touchant les travailleuses et les travailleurs migrants.
« Plusieurs nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants au Canada sont contraints d’occuper des emplois mal rémunérés et très précaires dans lesquels les employeurs profitent souvent de cette main-d’œuvre vulnérable, a ajouté Mme Hashi. Ensemble, nous devons continuer à lutter avec acharnement pour que tous les nouveaux arrivants au Canada bénéficient du soutien et des ressources dont ils ont besoin pour s’épanouir et participer de manière significative à leur lieu de travail et à leur communauté. »
Dès leur arrivée au Canada, Hashi et sa famille ont reçu le soutien de la Romero House, une organisation caritative qui propose des logements de transition et une aide à l’immigration et à l’établissement aux nouveaux arrivants. La Romero House était l’une des six organisations auxquelles Unifor a accordé une subvention de 100 000 $ dans le cadre du 10e anniversaire du Fonds de justice sociale du syndicat en décembre 2023. Ces fonds permettront de construire des logements de transition pour les familles de réfugiées et réfugiés qui s’installent à Toronto.
Journée mondiale des réfugiés 2024
Chaque année, le 20 juin, Unifor souligne la Journée mondiale des réfugiés qui représente une occasion de sensibiliser la population et de promouvoir la défense des droits des réfugiées et réfugiés à l’échelle mondiale.