Les politiques de Donald Trump bloquent un projet d’investissement de Honda, menaçant encore un peu plus les emplois du secteur de l’automobile

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exterior of Honda plant in Alliston, Ontario
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TORONTO – La décision de Honda de reporter un projet d’investissement de 15 milliards de dollars dans une chaîne d’approvisionnement de véhicules électriques en Ontario est le plus récent coup dur porté contre les travailleuses et travailleurs de l’automobile canadiens, alors que les attaques croissantes du président américain Donald Trump contre le secteur des véhicules électriques et le commerce automobile transfrontalier continuent de mettre en péril les emplois canadiens. 

 « L’annulation par Trump des politiques en faveur des véhicules électriques et ses tarifs douaniers punitifs sur les véhicules construits au Canada font disparaître des emplois chaque semaine et menacent l’avenir de notre industrie, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. C’est plus qu’un commerce déloyal, c’est du sabotage économique. Les changements de politiques américaines ont pour objectif de réduire les activités canadiennes et de déplacer la production au sud de la frontière. La main-d’œuvre, les familles et des communautés entières en subissent les conséquences. »

Honda reporte d’environ deux ans son projet de créer une chaîne d’approvisionnement de véhicules électriques en Ontario.  Le projet initial, révélé en avril 2024, promettait quatre nouvelles usines de fabrication, notamment une nouvelle usine de montage de véhicules électriques et des installations de production de batteries à Alliston, et jusqu’à 240 000 véhicules électriques construits annuellement.

Il y a quelques semaines à peine, Honda a été forcée de démentir publiquement des rumeurs selon lesquelles elle avait l’intention de déplacer aux États-Unis la production actuelle de son usine d’Alliston, par suite des tarifs douaniers de Donald Trump.

Unifor ne représente pas les travailleuses et travailleurs de l’usine Honda à Alliston, mais il compte des membres dans la chaîne d’approvisionnement de cette usine et accorde une grande importance à tout ce qui menace les emplois du secteur canadien de l’automobile. 

Cette décision fait suite aux pertes d’emploi continues dans le secteur canadien de l’automobile. Le mois dernier, General Motors a interrompu la production de sa camionnette électrique BrightDrop à l’usine de montage CAMI, à Ingersoll, et annoncé peu après son intention d’éliminer un quart de travail à son usine de montage d’Oshawa cet automne... deux décisions liées aux tarifs imposés par Trump sur les véhicules montés au Canada. 

Le 3 avril, l’administration Trump a imposé des tarifs douaniers de 25 % sur les véhicules construits au Canada. Si le Canada a réagi en imposant des tarifs douaniers équivalents, les États-Unis ont stratégiquement épargné les pièces automobiles fabriquées au Canada afin de protéger la production américaine, tout en exerçant des pressions sur les constructeurs de véhicules automobiles pour qu’ils délocalisent leurs usines de montage au sud de la frontière.

« Ces politiques cherchent à convaincre les entreprises à abandonner le Canada, a expliqué Mme Payne, mais le Canada est encore un marché important pour les ventes de véhicules à des pays autres que les États-Unis. Si les constructeurs automobiles veulent continuer de vendre leurs produits aux conducteurs canadiens, ils doivent continuer d’investir dans des usines canadiennes. »

Unifor encourage vivement le gouvernement fédéral à défendre l’industrie automobile canadienne par des mesures audacieuses, comme par des investissements considérables, des protections pour les emplois et une stratégie bien définie pour soutenir la transition vers les véhicules électriques, dans un contexte propice à l’expansion du protectionnisme américain et de la concurrence mondiale, surtout celle de la Chine.  Unifor demande en outre au gouvernement fédéral de révoquer les privilèges d’exemption des tarifs aux constructeurs automobiles présents au Canada si les investissements promis sont annulés ou transférés aux États-Unis. 

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir. 

Pour toute demande de renseignements ou pour organiser une entrevue, veuillez communiquer avec Kathleen O’Keefe, directrice des communications d’Unifor, à @email ou au (416) 896-330-3896.

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Kathleen O'Keefe

Directrice nationale des communications
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